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Thaïlande: le fondateur du mouvement royaliste des Chemises jaunes en prison

Thaïlande: le fondateur du mouvement royaliste des Chemises jaunes en prison

Un magnat thaïlandais de la presse et fondateur du mouvement royaliste des Chemises jaunes, l'une des personnalités les plus controversées du royaume, a été emprisonné jeudi après une condamnation en appel à vingt ans de prison pour fraude, a indiqué son avocat.

Sondhi Limthongkul avait mené des mouvements de masse contribuant à la chute de l'ex-Premier ministre Thaksin Shinawatra, renversé en 2006 par un coup d'Etat militaire.

Il avait été condamné en 2012 à vingt ans de prison pour la falsification de documents pour l'obtention d'un prêt d'environ 1,1 milliard de bahts (36 millions de dollars) au bénéfice de son empire médiatique ASTV/Manager, une affaire qui remonte aux années 1990.

Mais il avait été laissé libre sous caution en attendant l'appel. La Cour d'appel a confirmé sa condamnation jeudi, mais refusé de le laisser libre sous caution en attendant un nouveau recours devant la Cour suprême.

Sondhi fait face à de nombreuses poursuites et a été condamné dans plusieurs affaires, mais il passera malgré tout sa première nuit en prison.

"Sondhi est en prison maintenant. C'est la première fois qu'il est en prison", a déclaré à l'AFP son avocat Suwat Apaipakdi. "Ceux qui voulaient voir Sondhi en prison peuvent être heureux maintenant", a-t-il ajouté, précisant qu'il ferait une autre demande de libération sous caution.

Les Chemines jaunes, ou Alliance populaire pour la démocratie (PAD), s'étaient imposés au milieu des années 2000 comme une force politique majeure.

Outre Thaksin, ils ont contribué à faire chuter deux gouvernements dirigés par ses alliés après le coup d'Etat.

Fin 2008, ils avaient bloqué les deux aéroports de Bangkok pendant plusieurs jours, à la plus grande colère de centaines de milliers de touristes bloqués. Sondhi, comme des dizaines d'autres militants, est poursuivi pour terrorisme dans cette affaire.

Mais son mouvement a depuis perdu de sa force de frappe. D'anciens membres étaient toutefois aux avant-poste des manifestations meurtrières qui ont secoué le pays pendant sept mois entre l'automne 2013 et le coup d'Etat du 22 mai.

Les manifestants réclamaient la tête du gouvernement de Yingluck Shinawatra, soeur de Thaksin.

Le milliardaire reste malgré son exil le facteur de division du pays entre les masses rurales et défavorisées du nord et du nord-est, qui lui sont fidèles, et les élites de Bangkok gravitant autour du palais royal, qui le voient comme une menace pour la monarchie.

ju-apj/abd/fw

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