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Centrafrique: dissenssions à la tête de la Séléka après l'accord de paix de Brazzaville

Centrafrique: dissenssions à la tête de la Séléka après l'accord de paix de Brazzaville

Un chef emblématique de l'ex-rébellion centrafricaine de la Séléka a "suspendu" deux responsables du mouvement qui avaient paraphé en son nom l'accord de paix de Brazzaville fin juillet, selon un communiqué parvenu mercredi à l'AFP.

Le numéro 2 de la Séléka, Nourredine Adam, a décidé de "suspendre" deux hauts responsables de l'ex-rébellion "pour non-respect des consignes de la hiérarchie et haute trahison", selon ce communiqué, qui ne donne pas d'autre précision.

Mohamed Moussa Dhaffane, n°3 de la Séléka, et Mahamat Taïb Yacoub, cadre du mouvement, avaient signé au nom de l'ancien mouvement rebelle à dominante musulmane le 23 juillet à Brazzaville, un accord de cessez-le-feu avec les milices majoritairement chrétiennes anti-balaka.

Cet accord est le premier du genre signé après huit mois d'un déchaînement de violences intercommunautaires en République centrafricaine.

Il avait été arraché in extremis à l'issue d'un "Forum" chaotique au cours duquel les représentants de la Séléka s'étaient d'abord retirés des discussions en exigeant une partition du pays.

Les combattants de la Séléka et les milices anti-balaka s'affrontent depuis décembre 2013 dans un cycle d'attaques et de représailles qui ont fait des milliers de morts, principalement des civils, et le pays compte des centaines de milliers de déplacés.

Au pouvoir de mars à décembre 2013, chassée de Bangui par une intervention militaire internationale, la Séléka est minée par d'innombrables divisions, articulées autour de deux principaux groupes: la "Séléka Bambari", du nom de la localité minière dans le centre du pays où une partie de ses forces s'est repliée, et la "Séléka Birao", dans le grand nord, dirigée par Nourredine Adam, sous le coup de sanctions onusiennes et américaines pour son rôle dans le conflit centrafricain.

Seule la "Séléka Bambari", représentée par Mohamed Moussa Dhaffane, a participé au Forum de paix de Brazzaville, où la "Séléka Birao" n'était pas présente.

Mais divisions existent également au sein même de la "Séléka Bambari", dont un chef a déclaré samedi ne pas "se reconnaitre" dans l'accord de Brazzaville.

acp/cl/hba/thm

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