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Etape à Cuba pour le président chinois Xi Jinping

Etape à Cuba pour le président chinois Xi Jinping

Le président chinois Xi Jinping est arrivé à Cuba lundi soir, dernière étape d'une tournée en Amérique latine consacrée essentiellement aux relations commerciales entre Pékin et cette région du monde.

M. Xi a été accueilli à l'aéroport José Marti par le premier vice-président Miguel Diaz-Canel, selon l'agence cubaine Prensa Latina. Il arrivait du Venezuela après s'être également rendu au Brésil et en Argentine.

Pékin est le deuxième partenaire commercial de l'île communiste après le Venezuela et son premier bailleur de fonds.

Xi Jinping doit rencontrer son homologue cubain Raul Castro mardi pour signer des accords bilatéraux. Il se rendra mercredi à Santiago de Cuba, la deuxième ville du pays, qui avait été fortement touchée par l'ouragan Sandy en 2012, provoquant la mort de 11 personnes et détruisant 17.000 maisons. Le président chinois pourrait y annoncer une initiative chinoise en matière de reconstruction.

Le programme de sa visite n'a pas été détaillé par les autorités chinoises et cubaines mais Xi Jinping pourrait également rencontrer le leader historique de la révolution cubaine Fidel Castro, 87 ans.

Le président chinois a signé au cours de sa tournée d'importants contrats, notamment dans le secteur énergétique et celui du développement économique.

Au Venezuela, ils ont notamment porté sur la création d'un fonds de développement doté de 4 milliards de dollars, une aide de 691 millions de dollars pour développer les industries de l'or et du cuivre ainsi qu'un accord pour construire un troisième satellite en commun.

Il avait également signé en Argentine un accord de swap portant sur 11 milliards de dollars afin de relâcher les pressions pesant sur le gouvernement de Cristina Kirchner, toujours coupé des marchés financiers internationaux depuis que Buenos Aires a fait défaut sur sa dette en 2001, et confronté à la menace d'un nouveau défaut.

M. Xi a proposé au début de sa tournée la création d'un fonds de financement des infrastructures en Amérique latine doté de 20 milliards de dollars. La Chine s'est également associée lors d'un sommet au Brésil des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud) à un projet de banque de développement au capital de 50 milliards de dollars.

Le dirigeant chinois a visité des pays dont les relations sont actuellement passablement fraîches avec les Etats-Unis mais sa tournée n'a pas été marquée par l'idéologie, souligne l'analyste vénézuélien Carlos Romero.

"La politique d'expansion économique et politique chinoise est pragmatique. Il ne s'agit pas d'idéologie ou de concurrence avec les Etats-Unis mais elle répond au souci de la Chine de se garantir à long terme des ressources naturelles dans différentes régions du monde", a-t-il estimé dans des déclarations à l'AFP.

L'aide chinoise arrive à point nommé pour le Venezuela, confronté à une inflation endémique et à une lourde dette due aux entreprises étrangères.

La Chine, qui est le second importateur de pétrole vénézuélien après les Etats-Unis, importe en moyenne 640.000 barils/jour et les paie en effaçant progressivement la dette que lui doit Caracas.

Le commerce de la Chine avec l'Amérique latine a augmenté rapidement ces dernières années, atteignant 261,6 milliards de dollars en 2013. Pékin est le premier partenaire commercial du Brésil et le deuxième de l'Argentine et de Cuba. Il y a 25 ans, la Chine n'était que la 17e destination pour les exportations latino-américaines.

Cette région représente désormais 20% de l'investissement étranger direct chinois qui s'est élevé à 90 milliards de dollars l'an dernier.

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