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La Ligue arabe et le gouvernement palestinien condamnent l'offensive israélienne à Chajaya

La Ligue arabe et le gouvernement palestinien condamnent l'offensive israélienne à Chajaya

Le gouvernement palestinien et la Ligue arabe ont condamné dimanche l'opération militaire israélienne contre Chajaya, une banlieue située à l'est de la ville de Gaza, où plus de 60 Palestiniens ont été tués, parlant de "crime de guerre" et de "massacre".

Le gouvernement palestinien, dans un communiqué, a condamné "de la manière la plus forte qu'il soit le massacre atroce commis par les forces d'occupation israéliennes contre des civils innocents à Chajaya", et appelé la communauté internationale à "réagir immédiatement à ce crime de guerre".

Depuis Le Caire, le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a aussi qualifié de "crime de guerre" le bombardement israélien de Chajaya --le plus meurtrier en cinq ans sur Gaza-- appelant à un "arrêt immédiat" de l'offensive israélienne sur l'enclave palestinienne.

L'Egypte a également "condamné l'escalade" israélienne et affirmé poursuivre ses efforts pour parvenir à une sortie de crise. Le ministère des Affaires étrangères a notamment dit avoir mené dimanche de nouveaux contacts avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, ainsi que des dirigeants palestiniens et arabes.

Le Caire, habituel médiateur dans les conflits entre le Hamas et Israël, a récemment proposé un cessez-le-feu, refusé en l'état par le Hamas, qui contrôle Gaza, mais qui a obtenu le soutien de la Ligue arabe.

Une fragile trêve humanitaire demandée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour évacuer les morts et les blessés de Chajaya a été rompue par intermittence. Finalement, l'armée a annoncé prolonger l'arrêt de ses tirs jusqu'à 14H30 GMT, 17H30 locale, "bien que le Hamas ait tiré des roquettes".

Les rues de Chajaya étaient parsemées de voitures calcinées, y compris une ambulance, et des corps continuaient à être extirpés des décombres. Une journaliste de l'AFP a décrit des scènes de carnage et de chaos, tel cet homme éventré et à la tête arrachée.

Koweït, où s'est rendu dimanche le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal, a pour sa part renouvelé "son appel à la communauté internationale pour faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à son agression" contre les Palestiniens, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

M. Mechaal doit ensuite se rendre à Doha pour rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas, afin de discuter d'une trêve à Gaza. Ce dernier a observé depuis le début du conflit une position de net retrait, vivement critiquée par l'opinion publique palestinienne.

Outre les morts, plus de 210 personnes ont été blessées à Chajaya depuis les premières heures de la journée, selon un responsable de la santé au sein du Hamas, Youssef Abou Rech, qui a mis en garde contre "une catastrophe humanitaire" si les blessés et les morts encore sur place n'étaient pas évacués rapidement.

"Chajaya est une zone civile où le Hamas a placé ses roquettes, ses tunnels, ses centres de commandement", s'est justifié pour sa part l'armée israélienne, "cela fait des jours que nous avons prévenu les civils de Chajaya qu'ils devaient évacuer. Le Hamas leur a ordonné de rester, c'est le Hamas qui les a mis dans la ligne de mire".

Au total l'offensive israélienne a tué au moins 410 Palestiniens, dont de nombreux enfants, malgré les multiples appels de la communauté internationale à la retenue.

Sept Israéliens ont trouvé la mort depuis le début de l'offensive le 8 juillet: deux civils et cinq soldats. Les militaires ont tous été tués depuis le début de l'offensive terrestre lancée jeudi: quatre l'ont été samedi et un autre dans la nuit de jeudi à vendredi, victime d'un "tir ami".

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