Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Les Pays-Bas, en deuil, cherchent les responsables du crash aérien en Ukraine

Les Pays-Bas, en deuil, cherchent les responsables du crash aérien en Ukraine

Les drapeaux étaient en berne vendredi aux Pays-Bas alors que le pays s'interrogeait sur les responsables du crash aérien dans l'est de l'Ukraine ayant coûté la vie à 298 personnes, dont au moins 189 de nationalité néerlandaise.

A l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, une vingtaine de bouquets de fleurs étaient disposés à l'extérieur de l'aéroport.

"Incroyable...Reposez en paix, pensées à tous les proches", pouvait lire sur l'une des cartes, attachée à un bouquet de roses.

"Les Pays-Bas pleurent, le monde est sous le choc, cela n'aurait jamais dû arriver", indiquait un autre message.

Pradiep, 50 ans, est venu se recueillir quelques instants auprès des fleurs déposées en hommage aux victimes. Un couple au sein de sa belle-famille avait embarqué sur le vol MH17.

"Ils partaient en lune de miel, ils venaient de se marier il y a à peine deux semaines, c'est tellement triste", a-t-il déclaré à l'AFP.

Des registres de condoléances ont été ouverts, notamment au ministère de la justice. Des milliers de messages ont été laissés en ligne par les Néerlandais. "Je souhaite beaucoup de courage à tous les proches, où qu'ils soient dans le monde", écrit par exemple Gerdi Smale.

"Un voyage vers l'Orient paradisiaque s'est transformé en voyage vers l'au-delà, quelle horreur", dit de son côté Yolanda.

Au siège du gouvernement néerlandais, à La Haye, comme sur tous les bâtiments publics des Pays-Bas, les drapeaux étaient en berne.

Le roi des Pays-Bas Willem-Alexander avait assuré jeudi soir être "profondément attristé" par le crash aérien tandis que le Premier ministre Mark Rutte a assuré que les Pays-Bas étaient "en deuil".

Dans les journaux, des images de la carcasse de l'avion ou des passeports néerlandais retrouvés en Ukraine, des cartes explicatives, des photos de victimes ou de leurs proches en pleurs apprenant la terrible nouvelle, s'étalaient en Une et dans les pages intérieures.

"Qui a abattu le vol MH17 au-dessus de l'Ukraine?", s'interrogeait vendredi matin le quotidien populaire Algemeen Dagblad.

Car les circonstances du crash sont encore floues alors que des responsables américains assurent que l'avion a été abattu par un missile sol-air.

Le Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines s'est écrasé dans une zone contrôlée par les rebelles prorusses. Kiev et les rebelles se sont immédiatement mutuellement accusés d'être à l'origine du tir supposé.

Le Premier ministre Mark Rutte a assuré qu'il n'aurait "pas de repos" tant que la clarté ne serait pas faite sur les circonstances du drame.

"Qu'une chose soit bien claire : s'il s'avère qu'il s'agit d'une attaque, les auteurs doivent être identifiés et punis par la justice", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à La Haye.

Le drame est "de plus en plus tragique", a-t-il ajouté : "nous découvrons peu à peu des récits concernant des voyageurs, des jeunes, un grand groupe de scientifiques, parfois des familles entières, qui ont embarqué sans se douter de rien et ont connu une fin malchanceuse".

"De plus en plus de personnes apprennent l'horrible nouvelle au sujet de personnes de leur entourage direct", a-t-il également déclaré, appelant à une enquête "indépendante et internationale".

Le Volkskrant explique qu'il s'agit "d'une des pires catastrophes aériennes de l'histoire des Pays-Bas".

Ce crash est le deuxième plus meurtrier de l'histoire des Pays-Bas, selon l'agence de presse néerlandaise ANP: en 1977, deux Boeings 747 entraient en collision à l'aéroport de Ténérife, dans les Iles Canaries, faisant 583 morts, dont 238 Néerlandais.

Plus récemment, en mai 2010, un Airbus A330 s'écrasait à Tripoli, la capitale libyenne, faisant 103 morts, dont 70 Néerlandais. Le seul survivant de la catastrophe était un garçon néerlandais qui avait à ce moment-là 9 ans.

Pas de miraculé en Ukraine: aucun survivant n'a été retrouvé après le crash de l'avion malaisien.

Ceux qui n'ont pas embarqué à bord de l'avion, parce qu'ils étaient en retard, par souci d'économie ou pour rester en famille, n'en reviennent pas d'avoir échappé à cette catastrophe.

Tel Barry Sim qui, après s'être rendu compte qu'il ne serait pas dans le même avion que son épouse Nour Azaani et leur bébé de 3 mois, avait demandé à prendre le vol du soir avec sa famille.

ndy-mbr/ih

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.