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Irak: appel du HCR à aider le Kurdistan, hôte de milliers de déplacés

Irak: appel du HCR à aider le Kurdistan, hôte de milliers de déplacés

Le Haut commissaire aux réfugiés de l'ONU (HCR) a pressé jeudi la communauté internationale de venir en aide au Kurdistan irakien, dont il a salué la "générosité" pour avoir accueilli des milliers de personnes ayant fui l'offensive d'insurgés sunnites.

Antonio Guterres a déclaré à la presse lors d'une visite dans le camp de déplacés d'Al-Khazar qu'il était "touché par la générosité et la solidarité du gouvernement et du peuple au Kurdistan en ces moments difficiles".

Le Haut commissaire, qui avait rencontré mercredi les dirigeants irakiens à Bagdad, a pressé la communauté internationale d'apporter "une aide massive" pour les déplacés irakiens et pour "aider le gouvernement et le peuple du Kurdistan".

Environ 2 millions de personnes ont été déplacées par les violences en Irak cette année, dont plusieurs centaines de milliers depuis le début de l'offensive, le 9 juin, des insurgés sunnites conduits par les jihadistes de l'Etat islamique, qui se sont emparés de larges pans de territoires en Irak.

Une bonne partie des déplacés de l'offensive qui ont fui la province de Ninive (nord) se sont installés dans des camps proches du poste de contrôle d'Al-Khazar, sur la principale route reliant les zones arabes du nord de l'Irak à Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan.

M. Guterres a rappelé que le Kurdistan, en grande partie épargné par les violences qui touchent le reste de l'Irak, avait déjà accueilli les réfugiés du conflit en Syrie, rendant la situation d'autant plus difficile que le gouvernement central à Bagdad a stoppé l'envoi à Erbil de sa part dans les revenus pétroliers de l'Etat.

"Même sans ces ressources, le gouvernement et le peuple au Kurdistan ont pu recevoir tous ces déplacés et partagé avec eux tout ce qu'ils ont", a ajouté le chef du HCR.

Profitant du retrait de l'armée irakienne face à l'avancée des insurgés sunnites, les forces kurdes ont pris le 12 juin le contrôle de Kirkouk, un territoire disputé avec Bagdad.

Massoud Barzani, le président du Kurdistan, avait lancé début juillet un projet de référendum d'indépendance, ajoutant que le moment était venu d'organiser une telle consultation, puisque l'Irak est déjà de facto divisé, en raison de l'offensive des insurgés.

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