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Turquie: La ville d'Istanbul veut sévir contre les mendiants syriens

Turquie: La ville d'Istanbul veut sévir contre les mendiants syriens

Istanbul, mégapole turque de 15 millions d'habitants, va prendre incessamment des mesures préventives contre les nombreux réfugiés syriens dans le désarroi, réduits à la mendicité et sources de plaintes, a annoncé mercredi son gouverneur, Hüseyin Avni Mutlu.

"Nous allons imposer dans un très court délai de nouvelles mesures plus effectives", a-t-il dit lors d'une réunion de coordination de ses services.

Parmi les mesures envisagées figure le transfert forcé des réfugiés mendiant dans les lieux publics d'Istanbul dans des camps situés dans le sud-est de la Turquie, à la frontière syrienne, a affirmé le gouverneur.

"Les représentants de la communauté de Syriens à Istanbul se plaignent également de leur compatriotes qui mendient dans les rues, disant que cela nuit à leur image de réfugiés", a expliqué Avni Mutlu qui a établi à 67.000 le nombre de Syriens installés dans sa ville.

Le nombre de plus en plus élevé de réfugiés syriens qui mendient dans les rues d'Istanbul et au niveau des feux rouges, contrarie les habitants de la ville qui ont adressé ces dernières semaines des milliers de plaintes aux autorités.

Selon les chiffres officiels, la police a jusqu'à présent arrêté 500 familles et les a transféré, de leur gré, dans des camps de toile du sud-est anatolien.

Mais la police municipale libère les mendiants aussitôt sans qu'aucune action légale ne soit prise à leur encontre car ils ont le statut de réfugié.

Les zones touristiques d'Istanbul constituent également une zone d'action prisée des mendiants syriens.

La Turquie abrite plus d'un millions de déplacés syriens dont seulement environ 20% sont héberges dans des camps.

La politique de "porte ouverte" du gouvernement islamo-conservateur turc à l'égard de réfugiés provoque toutefois des tensions sociales avec les populations locales.

Mardi soir, des habitants en colère de Gaziantep (sud-est), ville située près de la frontière syrienne, ont attaqué des Syriens après qu'une voiture immatriculée en Syrie eut renversé une famille turque, blessant deux personnes.

La police anti-émeutes est intervenue en nombre pour apaiser les habitants de la ville, a rapporté l'agence de presse Dogan.

BA/sjw/fw

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