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Irak: assaut d'insurgés sur le dernier secteur de Dhoulouiyah leur échappant

Irak: assaut d'insurgés sur le dernier secteur de Dhoulouiyah leur échappant

Des insurgés ont lancé lundi un assaut sur le seul secteur de la ville irakienne de Dhoulouiyah, à 80 km au nord de Bagdad, échappant encore à leur contrôle, selon un responsable local.

Cette offensive est survenue alors que le nouveau Parlement irakien est appelé à se réunir mardi pour tenter de mettre sur les rails le processus de formation d'un nouveau gouvernement.

Mais après une séance désastreuse le 1er juillet et plusieurs reports, la réunion pourrait être encore ajournée faute d'accord au sein de la classe politique.

La situation sur le terrain est pourtant critique: les insurgés sunnites, menés par les jihadistes du groupe ultra-radical de l'Etat islamique, se sont emparés de larges pans de territoire irakien à la faveur d'une offensive fulgurante lancée le 9 juin.

Et après une période d'apparente stabilité sur les lignes de front, ils ont relancé leurs attaques la semaine passée, prenant en particulier le contrôle dimanche d'une grande partie de Dhoulouiyah.

Les insurgés ont proposé aux combattants tribaux tenant Al-Joubour, seul secteur de la ville leur échappant, de se rendre pour épargner leur vie, mais ces derniers ont refusé et les insurgés ont lancé lundi un assaut sur ce quartier du sud de la ville, a déclaré Marwan Mitaab, un responsable local.

Un combattant tribal, Omar al-Joubouri, a souligné qu'ils avaient besoin de "renforts et de soutien aérien pour reprendre le contrôle de la ville".

Il a précisé en fin de journée que les combattants résistaient toujours mais commençaient à manquer de munitions.

Les insurgés ont fait sauter un pont sur le fleuve dimanche pour empêcher l'acheminement de renforts de l'armée, et ont également fait exploser plusieurs postes de police, un tribunal, et le siège du conseil municipal.

Un haut responsable de la police a confirmé que des négociations avaient eu lieu, et a ajouté que les habitants fuyaient la ville en traversant le Tigre en bateau.

Dans les environs de Bagdad, deux attentats à la voiture piégée et l'explosion d'une bombe sur une route ont fait au moins sept morts.

Trois personnes, dont deux policiers, ont en outre été tués dans des fusillades dans la province de Kirkouk (nord).

Dans le secteur de Khanaqin, au nord-est de la capitale, un kamikaze a détonné sa ceinture d'explosifs, tuant trois combattants kurdes, tandis que trois civils ont trouvé la mort dans un raid aérien à Baiji, au nord de Bagdad.

A Mossoul (nord), ville tenue par des insurgés sunnites, deux religieuses et trois orphelins enlevés le 1er juillet ont été libérés, a annoncé le patriarche de l'Eglise chaldéenne en Irak, Louis Sako.

Sur le plan politique, un député du bloc du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki a estimé que la session du Parlement prévue mardi serait probablement de nouveau reportée.

"L'atmosphère suggère un report", a déclaré Hussein al-Maliki, en soulignant que "les blocs n'(avaient) toujours pas trouvé d'accord".

Les députés doivent se choisir un président, puis élire un président de la République chargé de désigner un prochain Premier ministre censé former un gouvernement d'union pour sauver le pays de l'implosion.

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