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Mondial-2014 - A Berlin, les supporters tremblent pour la Mannschaft

Mondial-2014 - A Berlin, les supporters tremblent pour la Mannschaft

"Les Allemands jouent mal, les Argentins sont meilleurs. Si ça continue comme ca on va perdre", s'inquiète Tom Ulman, 18 ans, qui tremble au milieu de 250.000 supporters aux couleurs noir-rouge-or rassemblées dimanche soir à Berlin.

La foule crie, agite les drapeaux, mais c'est raté. Une belle occasion sur une tête de Höwedes trouve le poteau argentin sur un corner, juste avant la mi-temps qui s'achève sur un score de 0-0.

Bien des supporters auraient espéré revivre le conte de fée de la demi-finale face au Brésil (7-1), mais cette fois ils ont droit à un vrai duel disputé, avec plusieurs possibilités de but pour l'Argentine.

Mike Gruen, un vendeur de 24 ans, croit pourtant que la "Nationalmannschaft va finir par l'emporter. "C'est un match ennuyeux. Les Allemands ne jouent pas bien. Les Argentins non plus. On va gagner quand même 2-1", dit-il.

"Si on gagne, ce sera quelque chose de spécial, ce sera la première victoire de l'Allemagne réunifiée", lance Stefan Winkler, 34 ans, venu exprès de Londres où il travaille dans une banque.

La joue gauche grimée d'un ballon de foot aux couleurs noir-rouge-or, celle de droite décorée du drapeau national, ce grand gaillard boit des bières, au milieu d'une foule bruyante et colorée massée devant la Porte de Brandebourg, en plein coeur de la capitale allemande.

Il savoure "l'ambiance" au milieu des baraques à frites et des vendeurs de saucisses.

Sous un ciel nuageux, régulièrement entrecoupé d'averses, les quelque 250.000 fans rassemblés devant plusieurs écrans géants près du Tiergarten, le bois situé au coeur de Berlin, rivalisent de tenues farfelues.

Certains portent le drapeau national en cape, d'autres en jupe. Pourvu qu'ils soient noir-rouge-or, tous les couvre-chefs sont permis: couronnes en feutre, coiffes d'indiens ou chapeaux de cowboy.

Des enfants aux vieillards en passant par les quadragénaires, tous les âges étaient représentés dans la foule, unie dans le rêve d'un quatrième titre de champion du monde... tant attendu depuis la dernière victoire en 1990 alors que le pays était en pleine réunification.

Antonia Siedentop et Gina Ibsch, 13 ans, sont venues spécialement à Berlin depuis leur village du Harz, une région du nord de l'Allemagne. "C'était important pour nous de venir ici soutenir l'équipe", crie Antonia.

Comme son amie Gina, tous ses vêtements sont recouverts d'une fine couche de peinture, alors qu'elles viennent de sortir d'un container équipé d'une douche qui projette les couleurs allemandes. Les fans en ressortent avec les cheveux, le visage et les épaules noirs, le milieu du corps rouge, les jambes et les pieds jaunes.

Arborant un collier tahitien aux couleurs de l'Allemagne -l'un des attributs les plus utilisés-, Eda Sobota, 70 ans, parie elle-aussi pour l'Allemagne. "1-0, mais j'avoue que j'étais aussi fan de l'Argentine", dit cette retraitée originaire de la région de Saxe (ex-Allemagne de l'Est), en exhibant un discret bracelet bleu et blanc.

Devant la Porte de Brandebourg, des dizaines de milliers de supporters ont été refoulés, faute de place suffisante pour les accueillir. Les premiers étaient arrivés tôt dans l'après-midi. Mais de nombreux autres écrans étaient disponibles dans la capitale pour suivre le match, notamment aux terrasses des restaurants.

Revêtu d'un maillot argentin, Valentin Papp, a justement quitté la grande foule. "Beaucoup d'Allemands ont fait des remarques sur mon tee-shirt, mais jusqu'ici ils étaient très respectueux. Cela peut changer", confie cet étudiant de 24 ans, rencontré dans l'est de Berlin.

clp/aro/dhe

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