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Mondial-2014 - Les hommes de l'ombre de l'Argentine

Mondial-2014 - Les hommes de l'ombre de l'Argentine

Si l'Argentine est parvenue en finale du Mondial-2014, elle doit cette performance aux exploits de sa star Lionel Messi mis aussi au travail de sape de joueurs plus obscurs avec Javier Mascherano comme chef de meute.

Sergio Romero: qui aurait imaginé que le gardien N.2 de Monaco serait l'un des héros argentins de ce Mondial? Ses deux arrêts lors de la séance de tirs au but de la demi-finale contre les Pays-Bas ont pourtant propulsé les siens en finale et il est désormais considéré comme le sauveur de l'Albiceleste. Malgré son statut de doublure en club et des gestes pas très académiques, le sélectionneur Alejandro Sabella lui a toujours maintenu sa confiance et c'est sans doute ce qui lui a permis de tenir le coup mentalement au cours des douze mois écoulés. Prêté à l'ASM par la Sampdoria Gênes avec option d'achat, il ne risque pas d'être démuni cet été. Mais il lui reste encore une finale à jouer face à l'armada offensive de l'Allemagne.

Martin Demichelis et Ezequiel Garay: repêché in extremis dans la liste des 23, Demichelis peut savourer sa revanche à 33 ans. Il a en effet profité des malheurs de la charnière centrale argentine au 1er tour pour revenir sur le devant de la scène et former un duo de choc avec Garay. Si l'Albiceleste n'a pas encore encaissé de buts dans les rencontres à élimination directe, les deux joueurs, au style comparable et peu spectaculaire, y sont pour beaucoup avec ce qu'il faut de vice pour ne pas se faire déborder par la vitesse des attaquants adverses. Garay (27 ans) revient également de loin. Champion du monde des moins de 20 ans avec Lionel Messi en 2005, il est recruté par le Real Madrid en 2008 et aurait pu connaître une trajectoire directe vers les sommets mais il ne s'est jamais imposé chez les Merengues où Pepe et Ricardo Carvalho faisaient à l'époque la loi en défense. Il a dû en passer par un prêt au Racing Santander avant de s'installer au Benfica Lisbonne à partir de 2011. Il vient d'être recruté par le Zénith St Pétersbourg.

Pablo Zabaleta: il fait partie de cette génération sacrée chez les moins de 20 ans en 2005. Lui aussi ne paye pas de mine au poste d'arrière droit longtemps trusté par le légendaire Javier Zanetti, recordman du nombre de sélections (145). Arrivé à Manchester City en 2008, il a accompagné la montée en puissance du club après son rachat par un membre de la famille régnante d'Abou Dhabi avec 2 sacres en Premier League en 2012 et 2014.

Javier Mascherano: "El Jefecito" est le chef de cette armée de l'ombre, mise au service de Lionel Messi. L'ex-capitaine de l'Albiceleste a accepté en 2011 de céder son brassard à "la Pulga" pour le bien du collectif mais il tient fermement la maison au milieu. Sa technique, sa vision du jeu mais surtout son engagement dans les duels ont écoeuré Arjen Robben en demi-finales et il a été justement désigné parmi les 10 nommés pour le titre de meilleur joueur de la Coupe du monde. A 30 ans, le joueur du FC Barcelone, double champion olympique (2004 et 2008), est "le symbole, l'emblème" de l'équipe nationale, comme l'a expliqué Sabella. Diego Maradona est encore plus explicite: pour lui "l'Argentine, c'est Mascherano plus dix autres joueurs".

Lucas Biglia: il a débuté la compétition sur le banc mais les difficultés de Fernando Gago ont poussé Alejandro Sabella à changer ses plans et à l'introniser dans l'entre-jeu aux côtés de Javier Mascherano. Bonne pioche. Son jeu simple et sans fioritures a sécurisé le milieu argentin et sa complémentarité avec le joueur du Barça est un modèle du genre.

kn/dhe

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