Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Tunisie: des "extrémistes" arrêtés, une manifestation dispersée au gaz lacrymogène

Tunisie: des "extrémistes" arrêtés, une manifestation dispersée au gaz lacrymogène

La police tunisienne a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser dans la nuit de jeudi à vendredi des manifestants qui réclamaient la libération d'islamistes extrémistes présumés à Sidi Bouzid (centre-ouest), ont indiqué un correspondant de l'AFP et le ministère de l'Intérieur.

Le ministère avait annoncé jeudi dans un communiqué avoir arrêté huit personnes suite à "une vaste campagne sécuritaire dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, qui a visé des éléments takfiris (extrémistes sunnites) appartenant au groupe interdit Ansar Asharia et recherché par les forces de sécurité et la justice".

Des proches des personnes arrêtées ont manifesté dans la nuit devant un poste de police de la ville pour exiger leur libération, a dit à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Aroui.

Certains des manifestants, au nombre de dizaines, ont traité la police de "taghout", le terme arabe signifiant "tyran" et utilisé par la mouvance salafiste pour qualifier les policiers et militaires, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Les forces de l'ordre ont ensuite fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.

La Tunisie fait face depuis la révolution de 2011 à l'essor de groupes jihadistes, en particulier aux frontières algériennes où des massifs ont été minés. Près d'une quarantaine de militaires et de policiers ont été tués depuis le soulèvement qui a chassé le président Zine El Abidine Ben Ali.

Ansar Asharia, à qui les autorités tunisiennes attribuent notamment l'assassinat de deux opposants de gauche en 2013, a été classée "terroriste" par la Tunisie ainsi que par les Etats-Unis, qui l'accusent d'être affiliée à Al-Qaïda et d'avoir perpétré une attaque contre son ambassade et son école à Tunis en septembre 2012.

str-iba/kl/faa

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.