L'exposition de la banque portugaise BES à la dette des autres sociétés du groupe Espirito Santo s'élevait à 1,18 milliard d'euros à la fin juin, a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi la première institution financière privée du pays.
"Banco Espirito Santo attend la publication du plan de restructuration du groupe Espirito Santo afin de pouvoir estimer les pertes potentielles associées à son exposition", a indiqué la banque dans un communiqué.
Ces pertes potentielles "ne remettent pas en cause le respect des ratios de capital règlementaires", a précisé la banque en faisant valoir qu'elle dispose de "réserves financières qui dépassent de 2,1 milliards d'euros le ratio minimum requis".
La BES a expliqué avoir placé auprès de ses clients 853 millions d'euros de titres de dette des autres sociétés du groupe Espirito Santo.
Alors que le titre de la BES s'effondrait de 17,4% à 0,50 euro jeudi en milieu de journée, le gendarme de la Bourse de Lisbonne avait suspendu sa cotation dans l'attente "d'informations importantes" de la part de la banque.
Les autorités boursières ont ensuite décidé d'interdire la vente à découvert des titres de la BES pendant la journée de vendredi.
Quelques heures avant la suspension du titre de la BES, son principal actionnaire, Espirito Santo Financial Group (ESFG), avait lui même décidé de suspendre sa cotation quand son titre chutait de 8,85% à 1,18 euro.
ESFG avait dit "évaluer actuellement l'impact financier de son exposition" à Espirito Santo International (ESI), la holding de tête du groupe qui accumule les dettes et n'a pas honoré des échéances d'obligations détenues par des clients en Suisse.
La situation délicate de la banque avait provoqué un regain de tension concernant les pays fragiles de la zone euro, faisant notamment grimper les taux d'emprunt du Portugal, tout juste sorti d'un plan de sauvetage international.
En première ligne, la Bourse de Lisbonne a clôturé jeudi en baisse de 4,18% avec l'ensemble des titres de son principal indice, le PSI 20, dans le rouge.
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