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Une "sex tape" pimente l'affaire de corruption de GSK en Chine

Une "sex tape" pimente l'affaire de corruption de GSK en Chine

GlaxoSmithKline (GSK) a confirmé l'existence d'une vidéo des ébats de son ancien numéro un en Chine qui pimente un peu plus le scandale de corruption dans lequel le géant pharmaceutique britannique est empêtré dans ce pays.

"Nous pouvons confirmer l'existence de la vidéo", a déclaré laconiquement lundi à l'AFP un porte-parole de GSK, après des révélations dimanche du Sunday Times.

Cette vidéo des ébats de Mark Reilly et de sa petite amie chinoise dans l'appartement du numéro un de l'époque de GSK en Chine aurait été filmée en caméra cachée avant, selon le Sunday Times, d'être envoyée par courrier électronique en mars 2013 à plusieurs hauts responsables du groupe, dont son directeur général Sir Andrew Witty.

Toujours selon le journal, Mark Reilly aurait ensuite été autorisé à engager un détective privé, Peter Humphrey, afin d'enquêter sur cette vidéo.

Mais ce dernier a fini par être arrêté après s'être intéressé de trop près à une femme d'affaires chinoise soupçonnée de mener une campagne de dénigrement contre le laboratoire. Une arrestation qui aurait amené les autorités chinoises à se pencher sur GSK et à ouvrir une enquête contre le groupe.

En mai, l'agence Chine Nouvelle avait rapporté que les autorités chinoises accusaient Mark Reilly - remplacé en juillet 2013 à la tête de GSK Chine par le Français Hervé Gisserot - d'avoir personnellement ordonné le versement par GSK de multiples pots-de-vin.

Les autorités chinoises avaient annoncé en juillet 2013 avoir ouvert une enquête contre GSK, accusé d'avoir mis en place un vaste système de corruption destiné à grossir son chiffre d'affaires. Près de 500 millions de dollars auraient ainsi été versés depuis 2007, par l'intermédiaire d'agences de voyages et de projets de sponsoring, à des personnels médicaux ou des officiels, selon la police.

Outre le détective privé Peter Humphrey, quatre cadres du groupe de nationalité chinoise avaient été interpellés l'an dernier dans le cadre de cette affaire. Selon Chine nouvelle, 46 suspects ont été identifiés par la police. Mark Reilly a interdiction de quitter le territoire chinois le temps de l'enquête.

"Les problèmes concernant notre filiale en Chine sont très difficiles et compliqués" et les "allégations soulevées nous inquiètent profondément", a souligné lundi le porte-parole de GSK.

Répétant que le groupe avait une "tolérance zéro pour toute forme de corruption", il a assuré que GSK "coopérait pleinement à l'enquête" des autorités chinoises.

mg/jmi/pt

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