Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Mode homme: Dior entre tradition et street art

Mode homme: Dior entre tradition et street art

Du costume trois pièces au blouson en jean décoré façon street art: Dior homme, qui a défilé samedi à Paris, s'adresse à des hommes très différents pour le printemps et l'été 2015, pendant que Kenzo rend hommage au style de l'homme français.

En janvier, Kris Van Assche avait brodé des brins de muguet sur les vêtements, après avoir vu une photo de Christian Dior avec ce porte-bonheur. Cette fois, le directeur artistique de Dior homme a retrouvé une lettre du couturier. "Dans une époque troublée comme la nôtre, nous devons maintenir nos traditions", écrivait-il.

"En 2014, je trouve cela très approprié", juge le Belge Kris Van Assche. Ces mots sont imprimés sur des vestes, pulls, jeans (etc), "comme un manifeste". La signature de M. Dior apparaît sur un col de chemise. "Il n'y a rien de mal dans la tradition. Ce qui serait mauvais serait de ne pas la faire évoluer", poursuit Kris Van Assche.

Le défilé commence avec des costumes trois pièces, puis défile une mode plus décontractée. Le créateur veut formuler des propositions pour des hommes différents, à l'image des clients de Dior homme, qu'ils soient "artistes ou hommes d'affaires", qu'ils soient "en recherche d'un savoir-faire traditionnel ou très mode".

Les références à la marine sont nombreuses, jusqu'au ciré jaune, réinterprété en différentes matières (cachemire, nylon, coton). De grosses rayures barrent pulls et débardeurs. Un costume est proposé en jean délavé.

Le défilé se termine avec des pièces plus graphiques, comme des gribouillages colorés d'artistes street art. C'est "une interprétation très libre des pétales de fleurs", si chers à Christian Dior, explique le créateur. Un blouson en jean avec ces traits colorés se porte sur un costume trois pièces gris: parfaite illustration du mélange des genres.

Des collègues designers avaient fait le déplacement, dont Olivier Rousteing (Balmain), Haider Ackermann et Karl Lagerfeld, fidèle au poste. "C'est très beau", a-t-il dit aux journalistes. "C'est un classique très moderne, un classique renouvelé, parce que quand c'est seulement classique, c'est ennuyeux", a confié à des journalistes Karl Lagerfeld.

L'homme Hermès est décontracté: on l'imagine en week-end ou en vacances dans un endroit chic, bien sûr, mais surtout discret. La collection semble une nouvelle fois intemporelle, faite des plus belles matières, travaillées avec le savoir faire unique de la maison.

Le défilé commence avec un costume un bouton, en lin, couleur sable, mais l'attitude ne tarde pas à devenir plus cool, sandales au pied. La veste est remplacée par des coupe-vent court en toile ou en agneau. Les blousons en agneau ne passent pas inaperçus. Véronique Nichanian, directrice artistique de l'homme chez Hermès, a également imaginé une chemise à capuche en agneau.

Pantalon à un pli, "jogging" ou bermuda, l'homme Hermès a le choix. Quant aux couleurs, il préfère pour l'été prochain le sable, le blanc, l'ardoise, mais pour illuminer l'ensemble il opte pour le cumin ou un orange "potiron".

Déjà repéré chez Carven et Vuitton, l'orange semble être une tendance lourde pour l'année prochaine.

Mythe ou réalité, l'élégance naturelle de la Française est connue de tous. Mais la femme n'a pas l'exclusivité de ce chic, selon Kenzo, qui a rendu hommage à "l'homme français".

Le rendez-vous était donné dans un des plus beaux lieux de Paris, au pied du pont Alexandre III. Défilé en extérieur et... sous la pluie.

"En tant qu'Américains à Paris, nous avons identifié ce qui fait la spécificité de + l'homme français +", écrivent dans une note aux invités les stylistes de Kenzo, Carol Lim et Humberto Leon.

"Distingué, impertinent, ludique et toujours aiguisé, son style est immédiatement reconnaissable", estiment-ils.

Les invités, abrités sous des parapluies, découvrent une collection décontractée, joyeuse, avec une forte présence de tons pastels (rose, menthe, bleu ciel).

La Tour Eiffel s'invite sur les vêtements, dans des ronds qui font penser à des patchs. Les rayures de la marinière perdent leur régularité et se cassent dans un style plus moderne. La Cosette de Victor Hugo et la statue de la Liberté, dont une réplique trône au-dessus de la Seine à Paris, sont représentées sur des pulls en maille.

Kenzo propose également de grandes parkas, "de celles qu'affectionnent les motocyclistes pour se protéger des aléas climatiques", expliquent les créateurs. Idéal pour ce samedi pluvieux, avec ou sans scooter.

Les défilés se terminent dimanche avec Lanvin, Paul Smith et Saint Laurent.

ctx/plh

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.