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Mondial-2014 - Brésil: dans la peau d'une "Neymarzete"

Mondial-2014 - Brésil: dans la peau d'une "Neymarzete"

"En premier, il y a Dieu, après ma famille et après Neymar", affirme Rayellen Andrade, 17 ans, maillot brésilien de son idole sur les épaules. Une "Neymarzete" de Brasilia comme il en existe des dizaines de milliers d'autres à travers le Brésil et même en Espagne.

La "Neymarmania" bat son plein pendant le Mondial où l'attaquant vedette de la Seleçao et du FC Barcelone est présent sur le terrain avec 4 buts déjà, mais aussi sur tous les écrans et affiches publicitaires et, surtout... dans le coeur des jeunes filles.

Elles crient quand elles le voient, collectionnent tout ce qui a trait à leur idole, passent des heures sur Internet sur des forums ou à scruter sa vie, découpent les journaux et magazines. De véritables groupies dont la vie s'organise autour de la star.

Faute de billet pour le match, Rayellen, brune, issue d'une classe aisée, s'est rendue à l'entraînement du Brésil à Brasilia avant le match contre le Cameroun pour le soutenir et aussi "essayer de se faire remarquer. Il sait que j'existe. Mon plus grand rêve c'est de l'embrasser et de lui dire que je l'aime et que s'il a un problème je serais toujours à ses côtés".

Les murs de la chambre de Rayellen, qui dispose de classeurs entiers d'articles de journaux, sont couverts de photos de l'attaquant brésilien.

Sa passion pour la star dure depuis cinq ans. "J'ai découvert le foot à 7 ans à l'école. Je ne m'intéressais pas à un joueur en particulier mais à l'âge de 12 ans, j'ai été très malade (épilepsie). Je ne pouvais pas marcher, je n'allais plus à l'école, je risquais d'être paralysée. J'étais tout le temps à la maison sur Internet", se souvient-elle.

La jeune fille trouve alors réconfort dans la star: "Je ne voyais personne, j'avais pas d'amis et je me suis passionnée pour lui".

"J'ai commencé à lire des livres, faire des recherches sur lui, sur sa famille. A tout acheter sur lui. Sa joie de vivre m'a enlevée la tristesse de ne pas avoir de contacts".

Aujourd'hui, la maladie est passée mais la passion reste. Rayellen consacre plusieurs heures par jour à Neymar. "Nous les Neymarzetes, on doit tout savoir sur lui pour répondre aux critiques", affirme-t-elle.

Elle se pâme au moindre de ses tweets et lui envoie constamment des messages. "Parfois, on se dit qu'il pourrait passer plus de temps avec nous mais il travaille, il a son fils, sa famille", affirme-t-elle compréhensive. "Parfois, il répond et il demande si nous (les Neymarzetes) allons bien. Quand il ne répond pas pendant longtemps, on lui demande et il le fait", explique-t-elle.

Neymar, qui est conscient du mouvement, s'adresse en effet régulièrement aux Neymarzetes dans leur ensemble. "Il a répondu une fois à un de mes messages. Lors des JO de Londres, je lui avais envoyé +Bonne chance, prêt à marquer un but?+ et il avait répondu: +Pas seulement, un mais deux+. Le soir, il a marqué deux buts!", soutient-elle.

Le Brésil avait remporté la médaille d'argent mais Rayellen espère qu'au Brésil, "Neymar va conquérir le Hexa" (sixième) titre de champion du monde. "Il va devenir le meilleur joueur du monde en revenant jouer dans sa terre natale".

Le départ de Neymar pour le FC Barcelone a été un crève-coeur pour ses fans. "On espérait qu'il allait rester. Et quand on a annoncé son départ, on s'est écroulées. Mais il a gagné des titres et ça a valu la peine. Et puis, il a fait une interview où il a dit +je n'abandonnerai jamais les Neymarzetes+", souffle Rayellen.

La jeune femme, plutôt jolie, affirme avoir un petit ami et assure qu'il "n'est pas jaloux" de la vénération portée au joueur. Difficile à croire... Quant à Bruna Marquezine, la célèbre mannequin et petite amie de Neymar, véritable sex-symbol au Brésil, Rayellen confie, magnanime: "Je la respecte parce qu'elle rend mon idole heureux. Je ne suis pas fan d'elle mais je la respecte".

Et que pense sa famille de cette folie Neymar? Sa mère Marlène la soutient: "J'aime qu'elle soit heureuse. Quand il faut l'emmener quelque part pour Neymar, je vais avec elle".

Mais maman a aussi fixé des règles: "A l'école, pendant les pauses, je regarde ce qui a trait à Neymar mais je dois travailler en cours. Ma mère m'a dit, +si tu n'as pas la moyenne, Neymar, c'est fini+. Alors, je travaille bien!".

mp-pgf/jta

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