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Présidentielle afghane : Ghani rejette les accusations de fraude en sa faveur

Présidentielle afghane : Ghani rejette les accusations de fraude en sa faveur

Le candidat à la présidentielle afghane Ashraf Ghani a rejeté mercredi les accusations de fraude en sa faveur, dont son adversaire Abdullah Abdullah s'était fait l'écho la semaine dernière menant le pays au bord de la crise politique.

"On a voté proprement et on défendra chaque vote", a déclaré M. Ghani qui s'exprimait pour la première fois sur la question de la fraude au cours d'une conférence de presse mercredi soir à Kaboul.

L'équipe d'Ashraf Ghani avait observé le silence ces derniers jours, tandis que son adversaire Abdullah Abdullah s'exprimait devant la presse quasi-quotidiennement pour dénoncer des fraudes au détriment de sa candidature, selon lui.

"Je demande respectueusement au Dr Abdullah en tant que personnalité nationale de respecter l'Etat de droit", a dit M. Ghani mercredi soir entouré de ses alliés, le général ouzbek Rachid Dostom et Ahmad Zia Massoud, le frère du commandant Ahmad Shah Massoud tué en 2001 par des proches d'Al Qaïda.

"Nous sommes tous lassés du langage de la menace et de l'illégitimité. Nous préférons l'Etat de droit aux intérêts personnels", a ajouté M. Ghani avant de préciser : "personne n'est au-dessus des lois, nos hommes politiques ne sont pas au-dessus des lois et leurs décisions ne peuvent se placer au-dessus des décisions du peuple".

M. Ghani a aussi ajouté que, comme le demandait la commission électorale, il ne donnerait pas de "chiffres précis" concernant le décompte des voix.

Mais il a affirmé que les votes en sa faveur sont supérieurs à ceux en faveur de son adversaire dans les 34 provinces du pays.

M. Abdullah, qui avait claqué la porte la semaine dernière, a repris les contacts dimanche soir avec la Commission électorale indépendante (IEC) qu'il accusait d'agir en faveur de M. Ghani.

Le candidat mécontent a annoncé son retour dans le processus électoral après avoir appris la démission de Zia-Ul-Haq Amarkhail, un haut responsable de l'IEC, qu'il accusait d'être impliqué dans des opérations de fraude.

Abdullah Abdullah était arrivé largement en tête du premier tour de la présidentielle le 5 avril avec 45% des suffrages contre 31,6% à Ashraf Ghani, et était à ce titre le grand favori du second tour le 14 juin.

Dès le lendemain du second tour, il avait dénoncé des irrégularités, accusant l'IEC, la commission des plaintes (ECC) et même le président Hamid Karzaï de vouloir lui voler son élection au profit d'Ahsraf Ghani.

"Nous rejetterons tout vote jugé frauduleux", a promis M. Ghani mercredi soir.

Selon lui, le droit des Afghans à choisir leurs responsables par le vote était "menacé" par ceux qui, comme M. Abdullah, mettent en cause le processus électoral.

Selon le calendrier établi par les autorités électorales, des résultats préliminaires sont attendus le 2 juillet et la proclamation du nom du nouveau président le 22.

Alarmée par les accusations de M. Abdullah la semaine dernière, la communauté internationale craignait que l'élection afghane ne déraille après un deuxième tour exempt de violences majeures et considéré comme une réussite.

La mission de l'ONU en Afghanistan (Unama) avait évoqué une possible "spirale d'instabilité".

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