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Mode homme : au choix, gris et noir ou explosion de couleurs

Mode homme : au choix, gris et noir ou explosion de couleurs

Valentino, Carven et Walter Van Beirendonck ont démontré mercredi, au premier jour des défilés masculins à Paris, que la mode homme était loin d'être répétitive : sombres ou colorées, portables ou excentriques, les propositions peuvent être radicalement différentes.

L'homme Valentino entend bien sortir du lot, avec un vestiaire "prêt à démonter les règles", selon le dogme proposé par le duo de stylistes Maria Grazia Chiuri et Pierpaolo Piccoli.

La silhouette est souple, faussement décontractée, dans une détente très contrôlée et élégante : beaucoup d'imprimés amalgamés dans un faux désordre. Le pyjama s'invite en ville et la chemise se porte officiellement sur le pantalon. Le camouflage militaire revient en majesté, mais dans de belles matières très chics, comme des toiles de cachemire et de soie.

L'homme Valentino pourra aussi se lover dans des blousons de drap brodé de petits papillons ou des trenchs débarrassés de leur boutonnage devenu superflu.

Au premier rang des invités, sous les ors de l'hôtel Salomon de Rothschild, dans le 8e arrondissement très huppé : le chanteur italien Eros Ramazzotti et l'actrice Clotilde Courau, princesse de Savoie et du Piémont.

C'est devenu une signature : Walter Van Beirendonck refuse le noir et le gris. Le Belge, qui a fait partie du groupe des Six d'Anvers, dans les années 80, avec notamment Ann Demeulemeester et Dries Van Noten, a une nouvelle fois imaginé une mode colorée, pop art, qui semble sans limites.

Le défilé commence avec de larges pantalons clairs, portés avec des vestes aux motifs japonisants : des fleurs sur fond bleu, vert puis rouge. Des boutons remplacent les coutures latérales sur vestes et chemises déconstruites. Les premières silhouettes, assez dandy, sont finalement classiques par rapport à la suite du show.

Des gueules ensanglantées de requin sont représentées sur un caleçon, une veste, une tunique. De grandes armes barrent le dos de certains mannequins. D'autres, en quête de douceur, préfèreront un chaton sur une tunique, ou bien un ciel bleu qui tombe dans une mer calme.

Les accessoires ne sont pas plus sobres. Les mannequins portent des casquettes qui se prolongent d'un aileron ou d'une planche de surf. Tout dépend de l'interprétation de chacun.

Du marine, du noir, du gris. Des pantalons, des pulls et même des cols roulés. On en oublierait presque que la collection qui défile est pour le printemps et l'été prochains. "J'ai eu envie de repenser la notion d'été", explique en coulisses le créateur Guillaume Henry. "Qu'est-ce que c'est l'été ? Une chemise hawaïenne ?", interroge-t-il. Pas de fleurs, en effet, dans cette collection, ni de couleurs, à part un orange fluo qui réveille deux silhouettes du défilé.

Guillaume Henry s'est inspiré des jeunes apprentis boulangers et bouchers qu'il croise "le matin tôt dans les rues en allant travailler". "Ils utilisent des vêtements de sport, fonctionnels. Ils ont une allure cool". Les mannequins défilent sandales au pied. Le pantalon de jogging est redessiné pour être plus habillé, au point de se porter avec une veste.

Au milieu de mannequins à peine sortis de l'adolescence, trois filles défilent, en mini-robe, rappelant que Carven, c'est aussi (et surtout) une marque pour les jeunes femmes.

Les défilés se poursuivent mercredi avec Raf Simons.

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