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Ukraine: 423 morts depuis avril dans l'Est (ONU)

Ukraine: 423 morts depuis avril dans l'Est (ONU)

Les affrontements entre l'armée ukrainienne et les rebelles prorusses dans l'est de l'Ukraine ont fait 423 morts, civils et militaires, entre le 15 avril et le 20 juin, a indiqué mardi un haut responsable de l'ONU.

S'exprimant devant le Conseil de sécurité par vidéoconférence, Ivan Simonovic, secrétaire général adjoint aux Droits de l'homme, a aussi souligné que le nombre de personnes déplacées en Ukraine "avait doublé depuis deux semaines, avec un large mouvement de population --estimé à 15.200 individus-- dans les régions de Donetsk et Louhansk".

A la date du 23 juin, a-t-il précisé, le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) a recensé au total plus de 46.100 déplacés, dont 11.500 venant de Crimée et près de 34.600 de l'est de l'Ukraine mais les chiffres réels "sont vraisemblablement plus élevés".

M. Simonovic est l'auteur d'un rapport sur la situation des droits de l'homme en Ukraine publié le 18 juin.

Il a déclaré devant le Conseil que le gouvernement ukrainien devait "s'abstenir d'user de la force de manière excessive" dans ses opérations contre les opposants prorusses qui ont pris le contrôle d'une partie de l'est du pays.

"Nous n'avons pas reçu d'informations indiquant que la population dans son ensemble avait été délibérément prise pour cible, mais nous enquêtons sur des accusations selon lesquelles les forces de sécurité auraient pu prendre des mesures pour éviter des pertes civiles", a-t-il expliqué.

M. Simonovic a jugé "encourageante" l'annonce par des groupes armés prorusses qu'ils respecteraient le cessez-le-feu proposé par Kiev. "Cela crée une occasion de prendre des mesures en faveur des droits de l'homme et des mesures de confiance humanitaires", a-t-il ajouté.

S'exprimant également devant le Conseil, le secrétaire général adjoint pour les Affaires politiques Tayé-Brook Zerihoun a fait état de "signes encourageants vers une baisse des tensions".

"D'une manière générale, le cessez-le-feu tient", a-t-il dit. "Le secrétaire général (de l'ONU Ban Ki-moon) demande à tous de le respecter et de laisser la porte ouverte à une négociation effective et à la médiation pour résoudre pacifiquement le crise".

Lors du débat qui a suivi, la Russie et les Occidentaux ont échangé des accusations comme dans la plupart des multiples réunions infructueuses que le Conseil a tenues jusqu'ici sur ce dossier.

Tout en "saluant le discours plus conciliant du président (russe Vladimir) Poutine", l'ambassadrice américaine Samantha Power a qualifié sa conduite de "contradictoire" et a appelé Moscou à susciter "un vrai changement sur le terrain".

"Nous avons demandé à la Russie de participer à une solution politique à la crise en Ukraine mais si elle persiste à promouvoir une escalade (des tensions), elle devra en payer le prix", a-t-elle conclu.

"Nous notons avec satisfaction que l'annonce d'un cessez-le-feu a été soutenue par le président russe", a affirmé le représentant permanent adjoint français Alexis Lamek. Mais, a-t-il ajouté, "il est crucial que ce soutien se traduise également sur le terrain".

L'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a une nouvelle fois dénoncé "l'opération punitive (de Kiev) contre son propre peuple" et accusé ses partenaires occidentaux d'utiliser la situation humanitaire en Ukraine à des fins politiques.

avz/sam

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