Le Canada s'est dit lundi "très déçu" par la condamnation à sept ans de prison d'un journaliste Egypto-canadien, accusé par Le Caire de soutenir les islamistes, dénonçant un processus juridique "incompatible avec les aspirations démocratiques de l'Égypte".
Chef du bureau égyptien d'Al-Jazeera, Mohamed Fadel Fahmy a été inculpé aux côtés de deux autres journalistes de la chaîne qatarie, considérée par l'Égypte comme le porte-voix du Qatar, auquel elle reproche son soutien au mouvement islamiste des Frères musulmans. En tout, 20 personnes ont comparu dans cette affaire.
"Le Canada est très déçu du verdict rendu dans le cas de M. Mohamed Fahmy, et il est préoccupé par le fait que le processus juridique ayant mené à ce verdict est incompatible avec les aspirations démocratiques de l'Égypte", a fait valoir dans un communiqué la ministre canadienne déléguée aux Affaires étrangères et consulaires, Lynne Yelich.
"Un appareil judiciaire équitable et transparent est un pilier essentiel pour un avenir stable et démocratique en Égypte", a-t-elle insisté, exhortant le pouvoir égyptien "à protéger les droits de tous les individus, y compris les journalistes, conformément à l'esprit de la nouvelle constitution" du pays.
La ministre a assuré que des diplomates canadiens, y compris le ministre des Affaires étrangères John Baird et elle-même, "continueront de discuter du cas de M. Fahmy avec les hautes autorités égyptiennes".
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