Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Maliki à Kerry: la situation en Irak menace "la paix dans la région et le monde"

Maliki à Kerry: la situation en Irak menace "la paix dans la région et le monde"

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a prévenu lundi au cours d'une rencontre à Bagdad avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry que la situation en Irak menaçait "la paix dans la région et le monde".

"Ce que subit l'Irak actuellement constitue une menace non seulement pour le pays mais aussi pour la paix dans la région et le monde", a dit M. Maliki, selon un communiqué de son cabinet. Il a en outre appelé "les pays du monde, notamment ceux de la région, à prendre cela au sérieux".

Il faisait allusion à l'offensive fulgurante des insurgés sunnites qui, menés par les jihadistes ultra-radicaux de l'Etat islamique de l'Irak et du Levant (EIIL), ont conquis plusieurs portions du territoire irakien depuis le 9 juin.

John Kerry est arrivé lundi matin à Bagdad pour des consultations sur la crise en Irak où les insurgés sunnites consolident leur présence dans l'ouest, frontalier de la Syrie et de la Jordanie.

Sa tournée porte principalement sur les efforts visant à convaincre M. Maliki de former rapidement un gouvernement d'union nationale.

Le chef de la diplomatie américaine avait lancé dimanche un appel aux dirigeants irakiens pour qu'ils dépassent les divisions confessionnelles et assuré que son pays -qui a rapatrié ses troupes fin 2011 après 8 ans d'occupation- n'était "pas responsable" de la situation actuelle et ne cherchait pas à "choisir" un leader pour l'Irak.

M. Maliki, Premier ministre depuis 2006, est accusé de l'intérieur et de plus en plus par l'allié américain d'avoir alimenté par sa politique "confessionnelle" l'offensive d'insurgés sunnites qui ont rapidement progressé face à la débandade de l'armée et des forces de sécurité, dont il est le chef suprême.

Les forces gouvernementales semblaient néanmoins commencer à relever la tête, reconquérant certaines villes, sans toutefois réussir à stopper l'avancée des jihadistes.

mah-wd/feb/cbo

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.