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Un Israélien tué au Golan par des tirs en provenance de Syrie

Un Israélien tué au Golan par des tirs en provenance de Syrie

Un adolescent arabe israélien de 15 ans a été tué dimanche sur le Golan, dans le plus grave incident armé sur la partie du plateau occupée par Israël depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011.

Le garçon a trouvé la mort dans l'explosion d'un véhicule à bord duquel se trouvaient aussi son père et un autre homme, deux contractuels du ministère israélien de la Défense qui ont été blessés, selon l'armée et le ministère.

L'armée a évoqué "une attaque intentionnelle" contre un véhicule civil par des forces en Syrie, et selon un porte-parole, des chars israéliens ont riposté contre des positions de l'armée syrienne sans faire état de victime.

"C'est l'incident le plus sérieux à la frontière avec la Syrie depuis le début de la guerre civile", a déclaré le porte-parole de l'armée, Peter Lerner, en confirmant qu'il s'agissait du premier Israélien tué.

Selon lui, l'attaque était délibérée, "pas des balles perdues", et la cible était un véhicule qui livrait de l'eau.

Des sources militaires ont pour leur part indiqué que le véhicule appartenait au ministère de la Défense et était engagé dans le cadre de construction d'un mur qu'Israël érige au Golan.

Des sources sécuritaires citées par la radio publique israélienne ont indiqué que le projectile avait été tiré samedi par l'armée syrienne, ce que l'armée israélienne, interrogée par l'AFP, n'a pas voulu commenter.

Mais la confusion persistait sur la cause de l'explosion.

Selon des déclarations de sources de sécurité à l'AFP, le véhicule a été touché par un obus de mortier tiré depuis le territoire syrien.

Selon M. Lerner, l'armée "n'était pas certaine si c'est un engin explosif, une roquette ou un obus" qui a causé l'explosion.

En mars, l'armée de l'air israélienne avait bombardé des positions de l'armée syrienne quelques heures après l'explosion d'une bombe ayant blessé quatre soldats israéliens sur le Golan.

Le raid aérien avait marqué la plus grave escalade sur la ligne de cessez-le-feu avec la Syrie depuis la guerre de 1973, et le ministère de la Défense avait prévenu Damas qu'il payerait "le prix fort" s'il laissait des miliciens nuire à l'Etat hébreu.

En 2013, plusieurs sources ont fait état d'une série de raids israéliens contre des cibles syriennes et du Hezbollah chiite libanais, mais Israël ne les a jamais officiellement reconnus.

M. Lerner a déclaré qu'il était difficile de savoir qui se tenait derrière l'attaque de dimanche. "Nous savons qu'il y a une présence de l'opposition (syrienne), mais nous ne pouvons pas confirmer qui était impliqué", a-t-il dit.

L'explosion a eu lieu au sud du point de passage de Qouneitra, dans le centre du plateau du Golan.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a affirmé que des combats étaient en cours depuis la nuit entre l'armée syrienne et les rebelles dans ce secteur frontalier, ajoutant que les forces du régime bombardaient des villages du sud de la province de Qouneitra.

Israël est officiellement en état de guerre avec la Syrie et occupe depuis 1967 quelque 1.200 km2 du plateau du Golan qu'il a annexés, même si cette décision n'a jamais été reconnue par la communauté internationale. Environ 510 km2 du plateau restent sous contrôle syrien.

La situation à la frontière israélo-syrienne est tendue depuis l'éruption du conflit en Syrie en 2011, mais les incidents sont restés mineurs, avec quelques tirs à l'arme légère ou au mortier auxquels l'armée israélienne a souvent répliqué.

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