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Egypte: Kerry insiste sur la liberté de la presse avant le verdict du procès Al-Jazeera

Egypte: Kerry insiste sur la liberté de la presse avant le verdict du procès Al-Jazeera

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, en visite au Caire, a appelé dimanche l'Egypte à préserver la liberté de la presse, à la veille du verdict dans le procès de journalistes d'Al-Jazeera accusés de soutenir les islamistes.

Dans cette affaire qui a provoqué un tollé international, neuf accusés en détention, dont trois journalistes de la chaîne qatarie, ainsi que 11 autres personnes jugées par contumace, risquent de 15 à 25 ans de prison, selon un avocat de la défense.

Seize Egyptiens sont accusés d'appartenance à une "organisation terroriste" -les Frères musulmans du président Mohamed Morsi destitué par l'armée- et quatre étrangers d'avoir diffusé "de fausses nouvelles" en vue de soutenir la confrérie.

Les accusés --dont le journaliste égypto-canadien Mohamed Fadel Fahmy, son confrère australien Peter Greste et l'Egyptien Baher Mohamed sont détenus depuis près de 160 jours-- dénoncent à chaque audience un procès "inique" et "politique" et des preuves "totalement fabriquées".

Ils ont des soutiens dans le monde entier et plusieurs médias ont lancé une campagne proclamant que "le journalisme n'est pas un crime".

Après avoir rencontré son homologue Sameh Choukri et le président Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée qui a destitué M. Morsi il y a près d'un an et vient d'être élu chef de l'Etat, M. Kerry a affirmé avoir évoqué avec eux la question des "libertés" en Egypte.

"J'ai insisté sur le fait que nous soutenons fortement l'application des droits et des libertés à tous les Egyptiens, notamment la liberté d'expression, de se rassembler pacifiquement et de former des associations. Nous avons également discuté du rôle essentiel d'une société civile active et d'une presse libre", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

M. Kerry avait estimé plus tôt que la transition en Egypte était dans "un moment critique", citant en particulier "l'absence d'un espace pour l'opposition, les procès de masse et les condamnations à mort".

En novembre, l'Egypte a promulgué une loi restreignant le droit de manifester et plusieurs figures de la révolte de 2011 qui a provoqué la chute du président Hosni Moubarak sont désormais en prison en vertu de ce texte controversé.

jkb/sbh/fcc

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