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Mondial-2014 - Brésil - David Luiz: "Celui qui n'a pas d'ambition n'arrive nulle part"

Mondial-2014 - Brésil - David Luiz: "Celui qui n'a pas d'ambition n'arrive nulle part"

"Celui qui n'a pas d'ambition n'arrive nulle part", explique David Luiz, le défenseur du Brésil, vendredi depuis Teresopolis où la Seleçao a établi son camp de base durant le Mondial-2014.

Q: Après deux premiers matches décevants du Brésil, croyez-vous vraiment que la Seleçao sera championne du monde?

R: "Celui qui n'a pas d'ambition n'arrive nulle part. On est une équipe qui peut grandir. On est une équipe humble, qui aime apprendre. Le niveau est très élevé. Le champion du monde a été sorti dès la première phase. Il faut savoir souffrir mais aussi comprendre le grand match qu'on a fait contre le Mexique. Physiquement, tactiquement... Si on fait les mêmes matches lors des prochaines rencontres, on ira loin. Les matches ont été très bons pour nous rappeler ce qu'est une Coupe du monde. Par exemple, si tu gagnes 3-0, 3-0, 3-0, après en huitièmes (de finale), t'as un match difficile, tu perds et t'es à la maison sans même avoir compris que tu jouais une Coupe du monde".

Q: Quel est le danger d'affronter un Cameroun déjà éliminé?

R: "Ils veulent revenir au pays en ayant gagné un match en Coupe du monde, en disant +on n'a pas réussi à se qualifier mais on a battu le Brésil au Brésil+. Ils vont nous affronter avec un orgueil blessé".

Q: Les supporteurs attendaient mieux de la Seleçao...

R: "On a grandi dans un pays où la passion nationale est le football. On est habitué aux grands matches, aux rencontres où on en prend plein la vue, aux cracks, aux dribbles... que les Brésiliens aiment comme moi. Quand j'étais petit et que je jouais dans la rue, je ne jouais pas pour être au marquage! Mais pour marquer des buts, pour être heureux, faire des dribbles et tout ça! Bien sûr, on pourrait avoir des grands matches, deux grandes victoires, dire que le Brésil vole... Mais on n'aurait pas l'occasion de comprendre la valeur réelle d'une Coupe du monde. Ca va être difficile, il va falloir lutter".

Q: Comment est Scolari?

R: "C'est un grand commandant. Il est près de nous pour nous aider, nous faire des compliments, nous tirer les oreilles. Felipao (son surnom, ndlr) est très présent".

Q: Comment fonctionne votre défense?

R: "Notre premier défenseur c'est Fred (l'attaquant, ndlr). Tous les joueurs défendent".

Q: Qu'avez vous retiré des premiers matches?

R: "C'était bon d'être mené contre la Croatie. C'était la première fois. Je suis content de la réaction. L'équipe est restée cohérente dans son jeu, sachant ce qu'elle devait faire, (connaissant) les minutes qu'elle avait pour renverser le match. Le Mexique nous a donné conscience de ce que sera la Coupe du monde".

Q: Comment est Neymar?

R: "Neymar est grand joueur. C'est un gamin qui joue pour l'équipe, qui veut aider la sélection. Il sait que ça ne dépend pas que de lui. Il sait qu'il n'a pas la responsabilité de décider seul de tous les matches, de jouer bien tous les matches. Mais il doit être heureux de savoir que toute l'équipe prend plaisir à être derrière lui, pour qu'il puisse développer son football. Il y a d'autres joueurs dans l'équipe. Quand on dit qu'on dépose toute la responsabilité sur Neymar, c'est complètement faux".

Q: Est-ce spécial de marquer quand on est défenseur?

R: "Quand tu manges la même nourriture tous les jours, tu finis par en être dégoûté. L'arrière est là pour défendre, détruire le grand moment du football qu'est le but, alors quand c'est lui qui a fait trembler les filets, c'est un truc spécial. Je n'ai pas encore eu le privilège de marquer avec le Brésil mais je sais que Dieu a réservé un moment pour moi".

Q: Les hymnes sont devenus un grand moment, pour le Brésil mais aussi pour les autres pays...

R: "C'est très bien de voir nos supporteurs chanter l'hymne mais aussi de voir que les gens, d'où qu'ils viennent, sont fiers de leurs racines et de leur pays, qu'ils chantent leur hymne. J'avais jamais vu, comme le Mexique, une équipe partager le stade avec la Seleçao à la maison. C'est beau pour le football".

Propos recueillis en conférence de presse.

pgf/pgr/jta

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