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"Femmes de réconfort": le Japon maintient ses excuses (porte-parole)

"Femmes de réconfort": le Japon maintient ses excuses (porte-parole)

Le Japon a affirmé vendredi qu'il n'entendait pas revenir sur les excuses officielles faites en 1993 pour les "femmes de réconfort" utilisées pour assouvir les besoins sexuels des soldats nippons durant la dernière guerre.

"La position du Japon n'a pas changé, à savoir que nous souffrons pour ceux qui ont souffert au-delà de tout", a déclaré le porte-parole du gouvernement Yoshihide Suga.

Ce dernier avait provoqué un tollé en février à Pékin et Séoul en annonçant que Tokyo allait réétudier les témoignages de Coréennes, éléments qui avaient servi de base aux excuses de 1993. Il avait alors alors laissé penser que Tokyo envisageait éventuellement de revenir dessus.

Mais M. Suga avait finalement expliqué fin mai que, sans remettre en cause ces excuses pour l'enrôlement de force de dizaines de milliers de femmes asiatiques dans les bordels de l'armée japonaise durant la dernière guerre, une "équipe secrète" de "cinq intellectuels" avait été chargée de se pencher sur les faits historiques qui ont motivé et conduit à ces excuses.

Vendredi, visiblement soucieux d'anticiper de possible réactions négatives à Séoul et Pékin, le responsable japonais a réaffirmé que cet "exercice" ne visait pas à revenir en arrière mais simplement à se pencher sur l'histoire.

"C'est courant que dans un pays démocratique, le Premier ministre décide de créer une commission d'enquête avec pour mission de rendre compte au parlement", a-t-il déclaré.

Le Japon a admis sa responsabilité en 1993 avec la "déclaration Kono", du nom du secrétaire général du gouvernement de l'époque qui avait fait part des "excuses" et des "remords" de son pays.

Les relations avec la Corée du sud sont toutefois toujours glaciales, notamment en raison de ce drame historique, précisément alimenté par certaines déclarations ambiguës côté japonais.

La plupart des historiens évaluent à 200.000 le nombre de "femmes de réconfort", des Coréennes mais aussi des Chinoises, Indonésiennes, Philippines et Taïwanaises.

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