Les quarante ouvriers indien enlevés récemment dans le nord de l'Irak l'ont été par des hommes armés dans un stade de Mossoul, deuxième ville du pays, où ils travaillaient, a indiqué jeudi à l'AFP le Croissant-Rouge irakien.
Ces hommes armés ont emmené les ouvriers dans des véhicules lundi mais leur sort et le lieu de leur détention est actuellement inconnu, a dit son président par téléphone depuis Bagdad.
"Nous ne savons pas ce qui leur est arrivé", a déclaré Yaseen Ahmed Abbas qui précise avoir obtenu ces informations de témoins.
"Il est difficile de parler avec les insurgés, il n'y a personne avec qui parler", a-t-il ajouté, précisant ne pas savoir à quel groupe appartient les ravisseurs.
Les enlèvements en Irak sont habituellement revendiqués sur des sites internet reconnus ou via des vidéos sur YouTube, a-t-il dit, "mais aucune information sur l'enlèvement des ouvriers indiens n'a jusque-là été publiée".
Le gouvernement indien a annoncé mercredi que 40 ouvriers indiens d'une entreprise de construction avaient été enlevés à Mossoul, ville prise récemment par des insurgés sunnites menés par des jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).
Aucune demande de rançon n'a été avancée, a indiqué mercredi le ministère des Affaires étrangères.
Le gouvernement indien a indiqué qu'il ne négligerait aucune piste pour retrouver ses concitoyens, a dit jeudi la ministre des Affaires étrangères Sushma Swaraj.
Un ancien ambassadeur en Irak est parti à Bagdad pour coordonner les efforts de recherches et le chef de l'exécutif de l'Etat du Pendjab (nord de l'Inde), dont sont originaires l'essentiel des ouvriers, s'est dit prêt à payer une rançon pour obtenir la libération des ouvriers.
Plusieurs familles ont déclaré à des journaux indiens avoir parlé à leur proche enlevé et que les ravisseurs avaient assuré vouloir les relâcher sains et sauf.
Charanjit Singh a ainsi dit avoir parlé à son frère mercredi "pendant quelques minutes".
"Il m'a dit que lui et les autres ouvriers indiens étaient saufs et n'étaient pas retenus en otage", a dit Singh au quotidien The Hindu.
Les insurgés "ont qu'ils les relâcheraient une fois qu'un officiel du gouvernement ou de l'armée indienne pourrait venir les chercher", a-t-il ajouté.
Environ 10.000 Indiens sont actuellement en Irak, dont une centaine dans les zones en proie aux violences, selon le gouvernement.
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