Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Dette: la justice américaine rend la condamnation de l'Argentine exécutoire

Dette: la justice américaine rend la condamnation de l'Argentine exécutoire

La justice américaine a rendu exécutoire mercredi la condamnation de l'Argentine à rembourser au moins 1,3 milliard de dollars à deux fonds spéculatifs, dans un litige lié à la faillite partielle du pays en 2001.

Après le rejet du recours argentin par la Cour suprême américaine lundi, le juge new-yorkais Thomas Griesa a levé le sursis à exécution qui pesait sur la condamnation du pays lors d'une audience à New York, contraignant Buenos Aires à rembourser deux fonds qualifiés de "vautours" d'ici au 30 juin.

En 2012, ce même juge avait donné droit à ces deux fonds, qui refusent toute renégociation de leur dette avec l'Argentine et réclamaient le remboursement de l'intégralité de leur dû.

Après la faillite du pays en 2001, la quasi-totalité des créanciers avait, au contraire, accepté de restructurer leur dette, au prix d'une décote de 70%, afin de récupérer une fraction de leur mise de départ et donner un peu d'air au pays.

A l'audience mercredi, les avocats de l'Argentine ont fait savoir au tribunal qu'une équipede Buenos Aires viendrait à New York la semaine prochaine pour tenter d'entamer des discussions avec les deux fonds, NML Capital et Aurelius Capital.

"Nous sommes prêts à discuter avec eux", a répondu le représentant de NML Robert Cohen mercredi.

Le juge new-yorkais a toutefois indiqué redouter que cette proposition de dialogue ne soit qu'un "simulacre" pour retarder l'exécution du jugement.

Le magistrat a par ailleurs qualifié de "fâcheuse" la déclaration de la présidente argentine Cristina Kirchner qui a estimé lundi que la condamnation de son pays relevait de "l'extorsion".

Le cas argentin est suivi de près par les grands argentiers du globe qui craignent que les créanciers refusent à l'avenir tout compromis avec les Etats en difficulté, dans l'espoir de récupérer l'intégralité de leur dû.

jm-pmh/jt/sl/are

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.