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Afrique du Sud: le syndicat du platine pose de nouvelles exigences pour finir la grève

Afrique du Sud: le syndicat du platine pose de nouvelles exigences pour finir la grève

Le syndicat sud-africain Amcu qui paralyse les principales mines de platine d'Afrique du Sud par une grève pour les salaires depuis janvier a posé de nouvelles exigences pour finaliser un accord de fin au conflit, s'est plaint mercredi le patronat dans un communiqué.

Ces exigences, "si elles étaient accordées, engendreraient d'énormes coûts suppplémentaires d'environ 1 milliard de rands (70 millions d'euros environ, ndlr) comparé aux augmentations (de salaires) prévues dans l'accord de principe" annoncé jeudi dernier, a ajouté le patronat affirmant "ne pouvoir tout simplement pas les financer".

Mardi soir, un conseiller proche d'Amcu avait au contraire affirmé que les derniers pourparlers n'étaient l'affaire que de quelques derniers détails à finaliser, tablant sur une reprise du travail au plus tard lundi.

Les trois géants miniers concernés Anglo American Platinum, Impala Platinum et Lonmin, ont d'ailleurs observé dans leur communiqué que de nombreux salariés ayant passé la grève loin de la région minière de Rustenburg, près de Johannesburg, étaient déjà de retour.

"Les lettres que nous avons reçues d'Amcu confirment que le syndicat a bien reçu un mandat de ses membres pour finaliser des accords avec les entreprises pour mettre fin à cinq mois de grève", a indiqué le patronat du platine.

Selon le communiqué, "ces lettres soulèvent divers problèmes de procédure, notamment la durée des accords proposés, ce dont les entreprises sont disposées à débattre (...)" contrairement à l'ultime exigence d'Amcu, portant vraisemblablement sur une revalorisation de l'allocation logement comme l'ont exprimé plusieurs mineurs ces derniers jours.

"La discussion avec Amcu sur sa dernière revendication est en cours. L'objectif reste de trouver une solution profitant à tous", a ajouté le patronat.

Plus de 70.000 mineurs sont en grève depuis le 23 janvier à l'appel d'Amcu qui a exigé 150% de hausse du salaire de base des mineurs les moins qualifiés, les fameux 12.500 rands (880 euros environ) réclamés depuis la tuerie de Marikana en 2012 quand la police a abattu 34 mineurs en grève.

Si l'accord de principe se concrétise tel que communiqué jeudi dernier, les mineurs les moins qualifiés obtiendraient en cinq ans un quasi doublement de leur salaire, porté de 5.500 à 10.500 rands (380 à 720 euros) par mois. La hausse serait moins élevé pour les mineurs plus qualifiés.

clr/jmc

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