Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Irak: les jihadistes menacent toute la région (Washington)

Irak: les jihadistes menacent toute la région (Washington)

Les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), qui se sont emparés de la province de Ninive et de son chef-lieu Mossoul, dans le nord de l'Irak, menacent toute la région, ont estimé les Etats-Unis mardi.

"L'EIIL représente une menace pour la stabilité de l'Irak, mais aussi pour celle de toute la région", a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki, dans un communiqué.

Washington, a-t-elle dit, soutient "une réponse forte pour repousser cette agression".

"Les Etats-Unis se tiennent aux côtés du peuple irakien, des peuples de Ninive et d'Al-Anbar qui font face à cette menace", a ajouté Jennifer Psaki.

"Nous continuerons à travailler étroitement avec les responsables politiques et sécuritaires dans une approche globale afin de réduire les capacités de l'EIIL d'agir en Irak", a-t-elle encore dit.

Le Pentagone a de son côté affirmé "surveiller de près" l'évolution de la situation, tout en écartant toute action militaire américaine.

"Nous sommes en contact avec les dirigeants irakiens mais au bout du compte, c'est au gouvernement et aux forces irakiennes de faire face" à cette situation, a déclaré le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.

Des jihadistes appartenant notamment à l'EIIL se sont emparés de la province de Ninive et de son chef lieu Mossoul.

C'est la première fois que des insurgés prennent toute une province dans le pays, où l'EIIL contrôle déjà Fallouja et plusieurs secteurs de la province occidentale d'Al-Anbar, voisine de Ninive. Les jihadistes ont également progressé mardi progressé dans une autre province du nord du pays, celle multi-communautaire de Kirkouk, ainsi que dans la province voisine de Salaheddine.

L'EIIL est aussi fortement présent en Syrie, où il se bat contre les troupes de Bachar al-Assad. Il aspire à créer un Etat islamique entre l'Irak et la Syrie.

Face à la résurgence jihadiste, le porte-parole du Pentagone a rappelé que l'armée américaine, malgré le retrait d'Irak fin 2011, continuait de former les forces irakiennes à des missions antiterroristes, notamment en Jordanie depuis le début de l'année.

Elle a également vendu pour 14 milliards de dollars d'équipements militaires à l'armée irakienne, a ajouté le contre-amiral Kirby.

En janvier, Washington a vendu 24 hélicoptères d'attaque Apache à Bagdad ainsi que des centaines de missiles antichar Hellfire et les deux premiers des 36 chasseurs-bombardiers F-16 achetés par l'Irak devraient être livrés "à l'automne", selon lui.

Le 13 mai, le Pentagone a encore notifié le Congrès du projet de vente à l'Irak de 200 véhicules Humvees équipés de mitrailleuses pour 101 millions de dollars et de 24 avions à hélice d'attaque au sol AT-6 Texan II pour 790 millions de dollars. Le Congrès a jusqu'au 13 juin pour soulever d'éventuelles objections à ce projet, faute de quoi le contrat sera conclu.

jkb-mra/rap

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.