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Russie: l'assignation à résidence du leader du Front de gauche prolongée

Russie: l'assignation à résidence du leader du Front de gauche prolongée

La justice russe a prolongé vendredi jusqu'en septembre l'assignation à résidence du leader du Front de gauche Sergueï Oudaltsov, jugé pour "préparation à des troubles massifs" après les manifestations de l'hiver 2011-2012 contre le régime de Vladimir Poutine.

L'assignation à résidence de M. Oudaltsov a été prolongée "jusqu'au 10 septembre", a indiqué à l'AFP une porte-parole du tribunal municipal de Moscou.

Un de ses proches, Leonid Razvozjaev, a également vu sa détention provisoire prolongée jusqu'à la même date, a ajouté cette source.

Sergueï Oudaltsov est assigné à résidence depuis février 2013. Il n'a depuis ni le droit de quitter son domicile ni de se servir du téléphone ou de l'internet.

L'opposant, dont la formation représentait le flanc gauche du mouvement de protestation de l'hiver 2011-2012 contre le régime, est actuellement jugé pour avoir, selon l'accusation, fomenté "des troubles massifs" lors de la contestation contre Vladimir Poutine. Il encourt dix ans de prison.

Une enquête avait été ouverte après la diffusion d'un film de la télévision pro-Kremlin NTV, affirmant sur la foi d'images tournées en caméra cachée et d'origine non précisée, que des opposants, parmi lesquels M. Oudaltsov, se préparaient à renverser le gouvernement par la force.

M. Oudaltsov est aussi poursuivi pour "participation à des troubles massifs" le 6 mai 2012, au cours d'une manifestation à la veille de l'investiture au Kremlin de Vladimir Poutine pour un troisième mandat présidentiel.

Cette manifestation, pour laquelle une dizaine de personnes ont déjà été condamnées à des peines de camp tandis que d'autres sont en cours ou en attente de jugement, avait débouché sur des affrontements avec la police, dont les deux parties se sont rejeté la responsabilité.

Un autre chef de file de la contestation, l'avocat et blogueur Alexeï Navalny, déjà condamné à cinq ans de détention avec sursis et poursuivi dans plusieurs autres affaires, a lui aussi été assigné à résidence en février dernier, une décision considérée par certains observateurs comme une volonté de le réduire au silence pour l'évincer de la scène politique.

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