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Paris demande la levée de l'immunité du fils d'un diplomate de RDCongo soupçonné d'attouchement sexuel

Paris demande la levée de l'immunité du fils d'un diplomate de RDCongo soupçonné d'attouchement sexuel

Le ministère français des Affaires étrangères a demandé la levée de l'immunité dont bénéficie le fils mineur d'un diplomate de République démocratique du Congo (RDC), interpellé en région parisienne pour exhibitionnisme et attouchement sexuel puis relâché en raison du statut de son père.

"Nous avons demandé officiellement aux autorités congolaises de lever les immunités de cette personne afin que la justice puisse être rendue sur ces faits graves", a déclaré jeudi le porte-parole du Quai d'Orsay, interrogé lors d'un point-presse.

La lettre du Quai d'Orsay de demande de levée des immunités a été reçue ce jeudi par l'ambassade de RDC.

"On espère qu'il (le jeune homme) n'essaiera pas de se soustraire à la justice", a indiqué à l'AFP une source diplomatique.

La semaine dernière, son père, un conseiller de l'ambassade de RDC, avait dit à la police qu'il n'excluait pas de renvoyer son fils dans ce pays.

Le mineur de 15 ans est soupçonné d'avoir agressé sexuellement deux jeunes filles et d'avoir violenté légèrement deux adolescents, témoins des agressions, pour qu'ils se taisent, selon une source policière.

Interpellé le 27 mai dans les Yvelines en région parisienne pour exhibitionnisme et attouchement sexuel, l'adolescent avait été relâché au bout de 24 heures, selon la même source.

Après l'arrestation du jeune homme, décrit comme "déstructuré" et souffrant "de gros problèmes psychiatriques", son père s'était rendu dans la nuit au commissariat, faisant valoir son immunité diplomatique.

"Nous nous sommes renseignés auprès du ministère des Affaires étrangères qui nous a confirmé que le fils était bien protégé par l'immunité du père", a rapporté une source policière. Après la libération du mineur, les actes de procédure, notamment les prélèvements ADN effectués, avaient été détruits.

"Tout s'arrête, il n'y a pas de suites, la justice ne fera rien. Et s'il m'avait violée, ça se serait passé de la même façon", a réagi l'une des jeunes filles agressées, Hélène, 18 ans, sur la radio RMC, exigeant que soit reconnu son "statut de victime".

Depuis sa remise en liberté, le jeune homme "aurait récidivé", d'après la source policière, forçant une jeune femme à l'embrasser et exhibant son sexe devant une autre. Sur ces derniers faits, il n'y a pas eu de dépôt de plainte.

"S'il y a levée de l'immunité, les autorités françaises peuvent interpeller la personne et traiter l'affaire normalement", a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Versailles Vincent Lesclous.

En attendant la décision de la RDC de lever ou non l'immunité, "l'enquête se poursuit" dans le but notamment "de rechercher des victimes et de procéder à leurs auditions et leur prise de plaintes", a ajouté le procureur, précisant que deux victimes, dont une mineure, ont à ce stade porté plainte.

La police a pris un rendez-vous pour le jeune homme mercredi au service psychiatrique de l'hôpital de Mantes-la-Jolie, "une démarche privée faite avec le consentement du père", a précisé une source policière qui n'est pas en mesure de dire où se trouve le jeune homme actuellement.

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