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La Chine censure sur l'internet les commémorations de Tiananmen

La Chine censure sur l'internet les commémorations de Tiananmen

Les policiers de l'internet s'activaient jeudi en Chine pour censurer toutes les évocations de l'anniversaire de la répression de Tiananmen, en particulier la veillée aux chandelles qui a rassemblé mercredi soir des dizaines de milliers de personnes à Hong Kong.

Un nombre record de 180.000 participants, selon les organisateurs, se sont rassemblés dans un parc de Hong Kong pour commémorer l'écrasement du "Printemps de Pékin", il y a 25 ans. Ils étaient presque 100.000 selon la police.

Bougie en main, ils ont scandé "Justice pour le 4 juin!", tandis que les noms des victimes tuées le 4 juin 1989 dans la capitale chinoise étaient égrenés par des haut-parleurs.

Ce rassemblement dans l'ancienne colonie britannique a représenté la principale commémoration en Chine de ces événements dont la mémoire est officiellement proscrite par les autorités communistes à Pékin.

Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, après 7 semaines de mobilisation des manifestants qui exigeaient des réformes démocratiques dans la Chine du parti unique, des dizaines de milliers de soldats appuyés par des centaines de blindés avaient donné l'assaut en ouvrant le feu sur la foule jusqu'à parvenir à la place Tiananmen.

Aucun bilan définitif officiel n'a été fourni mais des sources indépendantes font état de plusieurs centaines et jusqu'à plus d'un millier de morts à Pékin, sans compter le reste de la Chine.

Jeudi la presse d'Etat chinoise a quasi systématiquement passé sous silence cet anniversaire, tandis que s'allongeait la liste des mots et expressions censurés sur les réseaux sociaux, parmi lesquels "Tiananmen", "mouvement étudiant", "25e anniversaire", "4 juin", "bougie", ou encore "Teng Biao", un avocat militant des droits de l'Homme qui a pris la parole lors de la veillée à Hong Kong.

fms-seb/fw

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