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Appel pour la fin à l'exploitation des ouvriers dans la préparation des grands évènements sportifs

Appel pour la fin à l'exploitation des ouvriers dans la préparation des grands évènements sportifs

Deux organisations syndicales internationales ont lancé un appel jeudi à Genève pour que "cesse l'exploitation systématique des ouvriers du bâtiment" lors de la préparation de grands évènements sportifs, tels que le Mondial de football.

l'IBB (Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois) et la CSI (Confédération syndicale internationale) ont lancé cet appel lors d'une manifestation organisée devant le Palais des Nations-Unies à Genève.

"Alors que la FIFA dégage d'énormes bénéfices de la Coupe du Monde de Football, les travailleurs, qui sont à l'origine de la compétition, travaillent souvent de longues heures pour de maigres salaires et dans des conditions dangereuses et difficiles", ont indiqué les organisations.

"20 ouvriers ont été tués sur les chantiers de la Coupe d'Europe de 2012, au Brésil à une semaine du premier match, le bilan est de neuf morts, et on compte déjà cinq victimes pour le Mondial 2018 en Russie et des milliers d'autres devraient suivre au Qatar", ont-elles ajouté.

Les sympathisants des organisations ont déployé des banderoles avec les inscriptions "carton rouge pour la FIFA" et "pas de Mondial sans droits pour les travailleurs".

Selon Ambet Yuson, responsable de l'IBB, "pour les travailleurs migrants, qui représentent une part significative des forces de travail engagées pour la préparation du Mondial 2018 en Russie et de celui de 2022 au Qatar, les conditions sont beaucoup plus mauvaises" que celles auxquelles sont soumis ceux qui ont travaillé au Brésil, "et ils sont souvent exploités et victimes de travail forcé".

Les migrants, qui viennent pour la plupart d'Asie du Sud, représentent plus de 90% des forces de travail du Qatar.

L'organisation Amnesty International a indiqué qu'ils sont traités comme des "animaux", avec des centaines de morts sur les chantiers de construction.

La CSI a averti que si le nombre de décès continue à augmenter ainsi, 4.000 d'entre eux pourraient trouver la mort d'ici 2022.

Après avoir subi de fortes pressions, le Qatar a publié de nouvelles lignes directrices sur les droits des travailleurs, qui ont été jugées comme purement rhétoriques par les organisations syndicales.

"Nous avons seulement eu des promesses que les choses vont changer pour les travailleurs du bâtiment, mais les choses n'ont pas changé", a indiqué une porte-parole de l'IBB.

jwf/mnb/mr

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