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Newmont cesse ses opérations dans une mine d'Indonésie

Newmont cesse ses opérations dans une mine d'Indonésie

Le groupe minier américain Newmont a annoncé mardi l'arrêt de l'extraction d'or et de cuivre dans sa mine indonésienne, en raison d'une règlementation récente qui restreint les exportations.

Newmont a cessé les expéditions de concentré de cuivre dès l'entrée en vigueur en janvier de cette loi qui interdit d'exporter certains minerais bruts et augmente les taxes pour d'autres, autorisés à l'exportation.

Le concentré de cuivre, extrait par Newmont et un autre groupe américain, Freeport McMoRan, peut toujours être exporté mais les groupes doivent payer des taxes plus élevées.

Newmont indique que cette mesure contredit l'accord passé avec le gouvernement indonésien lors de son implantation.

Les capacités de stockage de sa mine de Batu Jihau (centre) sont désormais pleinement utilisées. Newmont "se voit donc dans l'obligation de suspendre ses opérations", selon un communiqué de l'industriel.

Interrogé par l'AFP, Zaenuddin Wanden, président du syndicat des mineurs, a confirmé que les machines avaient été mises hors service.

En revanche, les milliers d'employés -- 8.000 en comptant les sous-traitants -- du site sur l'île de Sumbawa ne seront pas mis au chômage technique, contrairement à ce qu'avait indiqué Newmont le mois dernier. La compagnie attend l'issue des négociations avec le gouvernement.

La nouvelle réglementation avait été décrétée dans le cadre d'une montée du "nationalisme des ressources" par lequel l'immense archipel entend tirer un plus grand profit de sa grande richesse en ressources naturelles.

L'Indonésie, première économie du Sud-Est asiatique, entend ainsi contraindre les compagnies minières à raffiner sur place afin d'accroître les retombées économiques pour le pays émergent où la moitié des quelque 250 millions d'habitants vit avec moins de deux dollars par jour.

Mais très peu de compagnies minières se sont lancées dans la construction très coûteuse de raffineries, arguant que cela n'était pas rentable dans un contexte de surproduction et, parfois, de baisse des cours.

La réglementation avait ainsi suscité une vive opposition des investisseurs locaux et étrangers qui brandissaient la perte de dizaines de milliers d'emplois et de précieuses rentrées fiscales en cas de mise en oeuvre de l'interdiction.

Les années d'atermoiements, et les va-et-vient incessants des autorités, ont suscité une profonde confusion et une vive incertitude sur les marchés, en particulier pour l'étain et le nickel.

olr/sr/gab/ggy

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