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Gouvernement et guérilla colombiens appellent à défendre le processus de paix

Gouvernement et guérilla colombiens appellent à défendre le processus de paix

Le gouvernement colombien et la guérilla des Farc ont appelé mardi à La Havane à défendre le processus de paix en cours à l'approche du second tour de l'élection présidentielle le 15 juin en Colombie.

Le chef de la délégation gouvernementale Humberto de la Calle a appelé les Colombiens, et en particulier les militaires et les policiers, à "ne pas se laisser berner par ceux qui n'ont d'autre intérêt que d'attaquer ce processus avec une impardonnable campagne de désinformation".

Son homologue des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), Ivan Marquez, a parallèlement affirmé que "toute la Colombie doit défendre le processus de paix".

Le second tour de la présidentielle oppose le président sortant Juan Manuel Santos, qui a initié le processus de paix négocié depuis novembre 2012 à La Havane, et le candidat de l'opposition Oscar Ivan Zuluaga, ferme adversaire de ce processus.

Selon les sondages, les deux hommes sont au coude-à-coude.

"Je vous demande de ne pas vous laisser tromper par tant de mensonges, tant d'hypocrisie, je conseille à tous les Colombiens de ne pas se laisser raconter des balivernes", a assuré devant la presse Humberto de la Calle à la reprise d'un nouveau cycle de négociations avec la guérilla.

"A vous soldats et policiers de la patrie, je veux vous dire que ni votre emploi, ni votre avenir, ni votre engagement ne sont et ne seront négociés ici à La Havane, ne vous laissez pas tromper", a ajouté l'ancien vice-président colombien.

"Nous devons déployer tous nos efforts pour traverser les ténèbres de la guerre qui frappe la Colombie depuis soixante ans, le temps est venu de mettre fin à cette confrontation", a lancé de son côté le numéro deux de la guérilla marxiste.

Les deux parties ont déjà conclu trois des six points de l'ordre du jour de leurs négociations, portant sur le développement rural, la participation de la guérilla à la vie politique et la lutte contre le trafic de drogue.

Ce 26e cycle de négociations, qui se déroulent sans cessez-le-feu bilatéral, devrait durer seulement quelques jours et vise à mettre en place le dispositif de négociations du prochain point à discuter, les dédommagements des victimes de ce conflit.

Les deux autres points restant à discuter concernent la fin effective des hostilités et le mécanisme de ratification d'un éventuelle accord général de paix.

En Colombie, des accrochages entre les forces de l'ordre et des guérilleros se sont produits avant la reprise des négociations, ont annoncé les autorités.

Quatre policiers ont été tués mardi dans la province d'Arauca, proche de la frontière avec le Venezuela, lors de l'attaque d'une patrouille attribuée à l'Armée de libération nationale (ELN), la seconde rébellion d'extrême-gauche du pays.

La veille, l'armée avait annoncé avoir abattu six guérilleros des Farc dans les provinces du Cauca et de Nariño (sud-ouest).

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