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Yémen: flambée de violences aux portes de Sanaa entre armée et rebelles chiites

Yémen: flambée de violences aux portes de Sanaa entre armée et rebelles chiites

Plusieurs personnes, dont sept soldats, ont été tuées lundi dans de violents combats entre l'armée yéménite et les rebelles chiites aux portes de la capitale Sanaa, selon des sources tribales et médicales.

Les affrontements ont éclaté à l'aube lorsque l'armée est intervenue pour déloger les rebelles d'Ansarullah d'une position au sud d'Amrane, qui commande la route vers Sanaa, ont indiqué des responsables locaux.

Les rebelles, soutenus par des combattants tribaux, ont riposté en bombardant des installations des télécommunications et bloquant la circulation sur l'axe routier reliant Amrane et Sanaa, a-t-on ajouté de mêmes sources.

Des avions de combat, intervenant en soutien aux forces du 310e bataillon de l'armée et à leurs alliés tribaux fidèles au parti islamiste Al-Islah (sunnite), ont mené un raid sur la position rebelle, a-t-on poursuivi.

"Sept soldats ont été tués et 16 autres blessés dans les combats", qui ont baissé d'intensité en milieu d'après-midi, a indiqué à l'AFP une source médicale.

Pour leur part, les rebelles chiites, ou les "houthis", ont subi d'énormes pertes humaines, selon des sources tribales qui dénombrent 18 morts, un bilan qui n'a pu être confirmé de source indépendante.

Le porte-parole d'Ansarullah, Mohamed Abdessalam, interrogé par l'AFP, n'a pas voulu donner de bilan. Il a cependant déploré l'intervention de l'armée de l'air contre ses partisans: "C'est un développement très grave et nous mettons en garde contre ses conséquences".

En outre, des détenus se sont évadés d'une prison d'Amrane, que des rebelles houthis ont attaquée dans la journée, a indiqué le ministère de l'Intérieur sur son site internet.

Parmi les évadés, figurent dix rebelles houthis détenus pour "de graves affaires criminelles", a déclaré à l'AFP une source policière, sans donner plus de détails.

A Sanaa, la résidence du Premier ministre Mohamed Basindawa a été la cible de tirs à l'arme automatique de la part d'inconnus circulant à bord d'une voiture, a indiqué une source de la Sécurité.

La garde du Premier ministre a riposté à l'attaque, intervenue peu après un entretien de M. Basindawa dans sa résidence avec l'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Jamal ben Omar, a-t-on ajouté de même source, sans faire état de victime.

Les rebelles fortement implantés dans le nord du pays, où ils contrôlent la province de Saada, sont soupçonnés de chercher à gagner du terrain pour élargir leur zone d'influence dans le futur Etat fédéral yéménite, qui doit compter six provinces.

Ils avaient pris début février, après des affrontements ayant fait 150 morts, certaines localités de la province d'Amrane, en délogeant le clan des Al-Ahmar, les puissants chefs de la confédération tribale des Hached.

Les rebelles s'étaient ensuite retirés de certaines localités en vertu d'une trêve avec les tribus, et des militaires s'y étaient déployés pour empêcher une avancée des rebelles vers la capitale.

La reprise des hostilités dans le Nord vient compliquer davantage la tâche du gouvernement, confronté à un mouvement séparatiste dans le Sud et à une multiplication des attaques du réseau extrémiste d'Al-Qaïda.

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