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L'Italie commémore la Grande Guerre en pensant à l'Europe

L'Italie commémore la Grande Guerre en pensant à l'Europe

L'Italie a présenté vendredi son programme de célébrations du centenaire de la Première guerre mondiale, à laquelle elle a participé à partir de 1915 et qui a aussi marqué le début de son rôle actif dans le concert des nations européennes au XXe siècle.

"Le lancement officiel des commémorations pour l'Italie coïncidera avec le semestre de présidence italienne (de l'UE, ndlr), prévu (pour commencer) le 1er juillet 2014", a souligné Luca Lotti, sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil, au cours d'une conférence de presse à Rome.

Les célébrations prévues sont autant un "appel à la mémoire" collective, un hommage aux 650.000 soldats italiens morts pendant la Grande Guerre, qu'un rappel de la "contribution décisive de l'Italie à la naissance de l'UE", a-t-il ajouté.

Après l'assassinat à Sarajevo de l'archiduc François-Ferdinand, héritier de l'Empire austro-hongrois, qui précipite le monde dans la guerre, l'Italie, sur laquelle règne Victor-Emmanuel III, décide de rester neutre.

Membre de la Triple Alliance (Autriche-Hongrie, Allemagne, Italie), la péninsule se trouve alors confrontée à une crise politique et sociale.

Mais très vite, sont entamées des négociations avec la Triple Entente (Russie, Grande-Bretagne, France), en guerre contre l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie, et d'autres, parallèles, avec l'Empire austro-hongrois, avec pour enjeux le Trentin Haut-Adige, Trieste, l'Istrie et la Dalmatie, les "terres irrédentes".

L'Autriche-Hongrie se montrant réticente, l'Italie signe en avril 1915 le "pacte de Londres", qui stipule qu'en échange de sa participation au conflit aux côtés de l'Entente, elle récupèrera les territoires convoités.

Le royaume entre en guerre le 23 mai 1915. Le front se forme rapidement le long de la frontière avec l'Autriche-Hongrie, en Vénétie julienne et dans les Alpes.

Au final, "seules quatre régions situées dans le nord ont été concernées par les combats" auxquels ont pris part 4,2 millions de soldats italiens, a résumé le sénateur Franco Marini, président du comité scientifique du Centenaire, qui dispose de 10 millions d'euros de financements.

"Au lieu de construire un énième musée - l'Italie en compte suffisamment -, nous avons décidé de restaurer et de mettre en valeur les lieux de mémoire", a précisé M. Lotti.

Six sanctuaires en Italie - Repiduglia, Cima Grappa, Asiago, Montello, Caduti d'Oltremare et Oslavia - et trois cimetières italiens à l'étranger - Bligny (est de la France), Mauthausen (Autriche), Caporetto (Slovénie) - seront restaurés, ainsi que cent monuments aux morts de la Première guerre mondiale.

Enfin, à l'intérieur du monument à Victor-Emmanuel II, premier roi de l'Italie unifiée en 1861 et qui abrite la tombe du soldat inconnu, à Rome, des centaines de documents d'époque seront exposés jusqu'au 30 juillet : photos, vidéos, lettres de soldats, bulletins du front, journaux, affiches de propagande, témoignages radiophoniques etc.

lrb/jlv/bds

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