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Tibéhirine: la visite du juge Trevidic en Algérie toujours incertaine

Tibéhirine: la visite du juge Trevidic en Algérie toujours incertaine

L'incertitude demeure sur une visite en Algérie du juge français antiterroriste Marc Trevidic, qui a prévu de s'y rendre à partir de samedi pour mener des expertises sur les têtes des moines de Tibéhirine assassinés en 1996, a appris mercredi l'AFP de source proche du dossier.

Obtenue fin 2013, cette visite, en compagnie d'experts, avait été reportée en février par Alger, avait alors indiqué une source judiciaire française. Le juge Trevidic et les experts devaient finalement se rendre samedi en Algérie, mais pour l'heure, aucune confirmation officielle du voyage n'a été reçue d'Alger, a indiqué la source proche du dossier.

En réponse à une demande de 2011, les juges Marc Trevidic et Nathalie Poux avaient obtenu en novembre l'accord des autorités algériennes pour aller exhumer les têtes des moines enterrées à Tibéhirine, et procéder à des expertises. Ils n'avaient en revanche pas réussi à convaincre Alger de les laisser entendre une vingtaine de témoins.

La justice française tente de faire la lumière sur l'assassinat des religieux intervenu en pleine guerre civile. Une enquête est également en cours en Algérie.

Enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère isolé près de Medea (sud d'Alger), les moines avaient été assassinés, un acte revendiqué par le Groupe islamique armé (GIA) de Djamel Zitouni.

Leurs têtes avaient été retrouvées le 30 mai 1996 au bord d'une route de montagne. Leurs corps n'ont en revanche jamais été découverts, cette absence de dépouille soulevant l'hypothèse d'une volonté de masquer les causes de la mort.

Après avoir suivi la piste islamiste, le juge Trevidic examine la thèse d'une possible bavure de l'armée algérienne, notamment appuyée par le témoignage d'un ancien attaché de Défense à l'ambassade de France à Alger.

Selon le général François Buchwalter, les moines ont été tués dans un raid d'hélicoptères militaires tandis qu'ils se trouvaient dans ce qui semblait être un bivouac de jihadistes.

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