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Les Malawites aux urnes, des retards

Les Malawites aux urnes, des retards

Les Malawites ont commencé à voter mardi pour les élections présidentielle, législatives et locales, mais le début du scrutin a été retardé dans plusieurs parties du pays, suscitant parfois la colère des électeurs, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Quelque 2.000 personnes faisaient la queue dans le froid devant l'ancien hôtel de ville de la capitale économique Blantyre, où les opérations de vote n'avaient pas commencé quatre heures après l'ouverture théorique des bureaux, faute de matériel électoral.

Une cinquantaine de jeunes ont improvisé une manifestation, entonnant des chants anti-gouvernementaux.

"Ce gouvernement est mal organisé. Ils cherchent peut-être à truquer l'élection", se plaignait Paul Wind, 38 ans. "S'ils nous empêchent de voter, ils ont tort. Nous resterons jusqu'à ce que nous puissions voter!"

"Je crains qu'ils ne veulent voler cette élection", a dit Evans Mukivan 24 ans, arrivé sur place dès 04H30 (02H30 GMT), plus d'une heure avant l'heure d'ouverture officielle du bureau.

Quelque 7,5 millions de Malawites doivent élire leur président, leurs députés et leurs élus locaux, lors de ces cinquièmes élections depuis la fin du régime de parti unique du président Kamuzu Banda en 1994.

Douze candidats sont en lice pour la présidentielle.

La présidente Joyce Banda, qui à 64 ans est en poste depuis deux ans --elle était alors arrivée au pouvoir sans être élue à la mort du président Bingu wa Mutharika--, mène un dur combat pour sa réélection sur fond de difficultés économiques, alors qu'un scandale de détournement de fonds publics a éclaboussé son gouvernement.

Elle explique que c'est parce qu'elle a lancé une campagne anti-corruption que le scandale a été découvert, niant avec énergie toute implication personnelle.

Son principal rival est l'ancien ministre des Affaires étrangères Peter Mutharika, 74 ans, frère du défunt président.

Sont aussi en lice, parmi ceux qui ont des chances selon les observateurs, Atupele Muluzi, 36 ans, fils de l'ancien président Bakili Muluzi et Lazarus Chakwera, 59 ans, chef du parti de l'ancien dictateur Kamuzu Banda.

Il n'y aura qu'un seul tour: le futur chef de l'Etat sera désigné à la majorité simple, et le résultat est attendu dans une huitaine de jours.

sn/liu/hba

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