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Des Casques bleus ghanéens sans armes au Soudan du Sud

Des Casques bleus ghanéens sans armes au Soudan du Sud

Des Casques bleus ghanéens déployés au Soudan du Sud dans le cadre de l'opération de maintien de la paix de l'ONU se sont vus saisir leurs armes par les autorités locales, a déclaré vendredi un porte-parole de l'armée ghanéenne.

Le porte-parole, M'Bawine Atintande, a dit ignorer combien des 300 soldats ghanéens de la mission de l'ONU au Soudan du Sud (Minuss) sont concernés par cette saisie.

Le vice-ministre ghanéen de la Défense doit se rendre au Soudan du Sud vendredi avec une délégation pour négocier la récupération du matériel saisi.

"Certains parmi (les soldats) ont des armes, mais il y a eu quelques petits problèmes techniques", a déclaré M. Atintande à l'AFP. "C'est pourquoi la délégation se rend sur place, pour qu'on sache ce qui se passe exactement".

"Certains (Casques bleus) postés dans certaines zones n'ont même pas d'équipement, parce qu'il n'est pas arrivé jusqu'à eux", a-t-il ajouté.

Le Ghana a déployé des Casques bleus au Soudan du Sud en janvier, peu après le début des combats entre les forces gouvernementales du président Salva Kiir et les rebelles loyaux à l'ancien vice-président Riek Machar.

Plus d'un million de personnes ont fui leurs foyers pour échapper aux massacres et des milliers d'autres, voire des dizaines de milliers - aucun bilan précis n'existe - ont été tuées à travers ce pays riche en pétrole.

Les soldats ghanéens ont été redéployés depuis la Côte d'Ivoire, où ils se trouvaient dans le cadre d'une autre mission des Nations Unies. Ils vont être rejoints par 550 militaires supplémentaires, selon la présidence ghanéenne.

Le commandant de la Minuss, Delali Johnson Skyi, a déclaré en mars que des containers transportant des armes appartenant aux troupes ghanéennes avaient été emmenés par la route, ce qui va à l'encontre des lois sud-soudanaises, selon lesquelles les armes doivent être transportées par avion.

De plus, ces containers n'étaient pas correctement étiquetés, avait-il ajouté.

Après la découverte de ces armes, les autorités sud-soudanaises avaient accusé l'ONU de vouloir armer les rebelles, ce qui a provoqué des manifestations contre la Minuss dans les rues de Juba, la capitale.

L'ONU avait annoncé que ces armes seraient rendues le mois dernier, après des discussions entre le président ghanéen John Dramani Mahama et le président sud-soudanais Salva Kiir.

La décision d'envoyer une délégation ghanéenne au Soudan du Sud a été prise après une nouvelle confiscation des containers cette semaine, selon Mark Woyongo, le porte-parole des armées.

cs/phz/cdc/mba

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