Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Vol de tableaux en France: sept ans requis contre le commanditaire présumé

Vol de tableaux en France: sept ans requis contre le commanditaire présumé

La justice française a requis mercredi sept ans de prison contre le commanditaire présumé du vol de quatre tableaux de maîtres au musée des Beaux-Arts de Nice en 2007, après cinq ans de détention purgée aux Etats-Unis.

"La responsabilité du complice est la même que celle de l'auteur principal", a estimé Me Marc Gouton, l'avocat général de la cour d'assises des Bouches-du-Rhône à Marseille, devant laquelle Bernard Ternus comparaît depuis lundi.

Une responsabilité similaire à "celle des deux voleurs et supérieure à celles des simples hommes de main", a-t-il plaidé en faveur d'une peine de sept ans d'emprisonnement à l'encontre M. Ternus, présenté comme le commanditaire du vol, exécuté en plein jour dans le musée niçois en août 2007.

M. Ternus est la dernière personne impliquée dans ce vol qui n'avait pas encore été jugée en France puisqu'il purgeait sa peine aux Etats-Unis.

Cinq hommes ayant reconnu les faits avaient été condamnés en décembre 2011 à des peines allant de deux à neuf ans de prison par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône.

Les braqueurs avaient été arrêtés en juin 2008 grâce à une opération d'infiltration menée par le FBI et les enquêteurs français en France, en Espagne et aux Etats-Unis. Lors de leur procès en France, les cinq voleurs avaient accusé le FBI de les avoir "aiguillonnés" pour "aller voler les tableaux".

Bernard Ternus, installé à Cooper City en Floride au moment des faits en 2007, a soutenu cette semaine la même version devant la justice française.

Il est accusé d'être le commanditaire du vol en ayant mis en contact les malfaiteurs français avec des agents infiltrés du FBI, alors à la recherche de tableaux de Vermeer et Rembrandt subtilisés sur le sol américain.

L'attaché parisien de l'administration fédérale américaine avait affirmé que Bernard Ternus avait proposé à ses agents de vendre quatre tableaux provenant de France pour trois millions d'euros.

Quatre chefs d'oeuvres qui s'avéraient être le butin du vol du musée de Nice, soit deux huiles sur bois signées Jan Bruegel, "Allégorie de l'eau" et "Allégorie de la terre", "Falaises près de Dieppe" de Claude Monet et "Allée de peupliers de Moret", d'Alfred Sisley.

Cette information, transmise par l'agence américaine à la police française, avait permis à la police de confondre et d'interpeller les cinq complices.

Bernard Ternus avait déjà été condamné en septembre 2008 par la justice américaine à cinq ans et deux mois de prison pour les faits. En plaidant coupable, il avait évité un procès.

Expulsé des Etats-Unis en février 2013 après avoir purgé sa peine, il était depuis en détention provisoire en France dans l'attente de son procès.

hj/tlg/pad/thm/cgu/bir

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.