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Ukraine: face à la crise, le CICR a besoin de plus de fonds (président CICR)

Ukraine: face à la crise, le CICR a besoin de plus de fonds (président CICR)

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) tente de s'adapter à l'accroissement des besoins humanitaires en Ukraine où il a déployé 22 délégués depuis le début de la crise, a expliqué mercredi son président, Peter Maurer.

"Nous tentons de nous adapter à la crise" en Ukraine, un pays où le CICR n'était pas présent auparavant, a déclaré M. Maurer, lors d'une conférence de presse lors de laquelle il a présenté le rapport des activités de 2013 de l'organisation.

"Ces derniers mois, l'Ukraine n'était pas un pays en proie à des problèmes humanitaires, mais un pays qui connaissait des problèmes et tensions politiques", a-t-il expliqué.

Désormais, a-t-il dit, "nous tentons de voir avec les autorités locales et centrales comment nous pouvons contribuer à atténuer certains problèmes humanitaires".

Le CICR a d'abord commencé à travailler avec la Croix-Rouge ukrainienne pour aider à faire face aux besoins médicaux lors des affrontements en février autour de la place Maïdan (haut lieu de la contestation pro-européen à Kiev).

Cette coopération n'a cessé de s'accroître à mesure que les tensions se sont développées en Crimée et dans l'est du pays et le CICR dispose de désormais 22 employés en Ukraine, avec des bureaux à Kiev (capitale ukrainienne), Simferopol (capitale de la Crimée), Odessa (sud), Kharkov (est), Donetsk (est).

Le CICR a par ailleurs proposé ses services de visites aux détenus aux autorités centrales ukrainiennes ainsi qu'aux autorités locales dans l'est du pays, a relevé M. Maurer.

Le budget du CICR pour l'Ukraine atteint pour l'instant entre 4 à 5 millions de francs suisses (entre 3,3 à 4,1 millions d'euros).

"Nous espérons que cela va rester une opération modeste mais seul le futur, et l'évolution du conflit, pourra nous dire s'il faudra en faire plus", a estimé M. Maurer. En attendant, le CICR a d'ores et déjà prévu de demander une rallonge budgétaire, a précisé le directeur des opérations, Régis Savioz, sans préciser les chiffres.

Concernant 2013, M. Maurer s'est inquiété mardi d'un "retour en force des conflits armés traditionnels" dans le monde, citant la Syrie, la Centrafrique et le Soudan du Sud.

En 2013, le CICR a dépensé 953,8 millions d'euros, dont 851,5 millions pour ses activités sur le terrain.

L'an dernier, la Syrie est devenue la première opération du CICR en termes de dépenses, devant l'Afghanistan. Si en 2014, la Syrie reste le premier budget, le Soudan du Sud a désormais pris la place de l'Afghanistan en raison du "nombre de gens affectés et des difficultés logistiques", a indiqué M. Maurer.

apo/mnb/cgu

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