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La Fifa se félicite des réformes du droit du travail au Qatar

La Fifa se félicite des réformes du droit du travail au Qatar

La Fifa, régulièrement critiquée pour avoir accordé le Mondial-2022 au Qatar, s'est félicité mercredi de la réforme du droit du travail dans l'émirat, qui aboutirait ainsi à l'abolition du système de parrainage pour les travailleurs étrangers.

"Cette annonce est une étape importante dans la bonne direction pour un changement durable dans les normes de protection des travailleurs au Qatar. Nous avons hâte de voir la mise en oeuvre de ces actions concrètes au cours des prochains mois", a déclaré le président de la Fédération internationale de football, Joseph Blatter, dans un communiqué.

"Nous allons poursuivre notre étroite collaboration avec les autorités du Qatar et le dialogue avec toutes les parties prenantes", a ajouté le Suisse.

Joseph Blatter, qui avait prévu de se rendre au Qatar mi-mai, a décidé de repousser sa visite après la Coupe du monde au Brésil, qui s'achève le 13 juillet, pour "avoir le temps de mieux comprendre les mesures annoncées" mercredi.

Le Qatar a promis une nouvelle législation qui abolirait la kafala, le système de parrainage pour les travailleurs immigrés, tant décrié par les organisations de défense des droits de l'Homme et les syndicats internationaux.

La nouvelle loi doit encore être soumise au Conseil de la Choura, une instance consultative, et à la Chambre de Commerce et d'Industrie avant son adoption.

Depuis que syndicats et ONG ont adressé des "cartons rouges" à la Fifa, le patron de l'instance dirigeante du ballon rond s'est décidé en mars à reconnaître "une part de responsabilité" de la Fédération dans le sort des travailleurs immigrés qui ont afflué dans l'émirat en vue du gigantesque chantier du Mondial-2022.

La Fifa a parallèlement confié ce dossier à l'un des membres de son comité exécutif, l'Allemand Theo Zwanziger. Ce dernier a multiplié les discussions ces derniers mois avec le comité responsable de l'organisation du Mondial-2022, ONG, syndicats et le Parlement européen pour tenter de voir comment améliorer les conditions des travailleurs.

Lors d'un récent forum en mai à Lausanne, le secrétaire général de la Fifa Jérôme Valcke avait insisté sur le fait que sans le Mondial, personne se serait intéressé au sort des travailleurs immigrés qui est pourtant le même depuis des années.

"Avec la Coupe du monde, il y a une chance que oui, il y ait un changement dans la structure d'organisation du travail au Qatar et qui aura bien évidemment un effet certainement boule de neige sur la région", avait souligné Jérôme Valcke.

stp/dhe

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