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USA: nouveaux appels de condamnés à mort après l'exécution en Oklahoma

USA: nouveaux appels de condamnés à mort après l'exécution en Oklahoma

Trois condamnés à mort américains ont déposé de nouveaux recours ces derniers jours pour suspendre leurs exécutions en invoquant les apparentes souffrances endurées par un condamné lors de son exécution le 29 avril en Oklahoma.

Robert James Campbell, dont l'exécution est programmée mardi au Texas, a interjeté appel lundi d'un jugement lui refusant un sursis, selon un document obtenu par l'AFP.

Il exhorte une cour d'appel de La Nouvelle-Orléans à reconsidérer sa jurisprudence sur le droit au secret d'Etat concernant les produits d'injection létale, à la lumière de l'exécution de Clayton Lockett, qui avait succombé 43 minutes après l'expérimentation d'un nouveau cocktail mortel, en Oklahoma.

Les droits constitutionnels de M. Campbell "en vertu du Huitième amendement ne peuvent être protégés que si on lui fournit les informations nécessaires à assurer une exécution qui ne soit ni inhumaine, ni barbare", plaide son avocate Maurie Levin.

Le Huitième amendement de la Constitution américaine interdit les peines "cruelles et inhabituelles".

Russell Bucklew, dont l'injection létale est prévue la semaine suivante dans le Missouri (centre), a argué d'une tumeur vasculaire et de troubles circulatoires pour affirmer qu'il endurerait à coup sûr des mêmes souffrances que le condamné de l'Oklahoma.

"A cause des graves malformations vasculaires de M. Bucklew, il y a un risque important que le produit létal ne circule pas comme prévu dans les veines, retardant l'arrêt du système nerveux central et prolongeant l'exécution -- ce qui causera sans doute une souffrance insupportable à M. Bucklew", argue son avocate Cheryl Pilate.

Enfin, Richard Poplawski, un condamné à mort de Pennsylvanie (nord-est) dont la date d'exécution n'a pas été fixée, réclame en appel toutes les informations sur l'origine et la provenance du barbiturique que l'Etat compte utiliser, bien que la dernière exécution en Pennsylvanie remonte à 1999.

Campbell a été condamné à mort pour l'enlèvement, le viol et le meurtre d'une jeune employée de banque.

Bucklew avait été condamné à mort pour le meurtre de son rival et le viol de son ancienne compagne. Poplawski a été pour sa part reconnu coupable du meurtre de trois policiers de Pittsburgh.

L'exécution de Lockett a soulevé des protestations internationales, conduit à un moratoire de 6 mois des injections létales en Oklahoma et à une révision complète, à la demande de Barack Obama, des procédures d'exécution dans le pays.

chv/gde

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