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Le Nigeria exclut de libérer des membres de Boko Haram en échange des lycéennes enlevées

Le Nigeria exclut de libérer des membres de Boko Haram en échange des lycéennes enlevées

Le ministre de l'Intérieur nigérian a exclu lundi d'échanger des prisonniers de Boko Haram contre plus de 200 lycéennes prises en otage, comme l'a exigé Abubakar Shekau, le chef du groupe islamiste dans une nouvelle vidéo.

"Ce n'est pas à Boko Haram et aux insurgés de poser leurs conditions", a déclaré Abba Moro à l'AFP et "il n'est pas question d'échanger une personne contre une autre".

A la question de savoir s'il rejetait une telle condition, M. Moro a répondu "bien sûr".

Dans une vidéo obtenue lundi par l'AFP, Shekau dit montrer 130 des 276 jeunes filles enlevées de leur lycée à Chibok, une ville reculée de l'Etat de Borno (nord-est), le 14 avril.

"Nous ne libérerons (les filles) qu'après la libération de nos frères", a-t-il affirmé dans cette vidéo.

Le chef islamiste, qui a déjà fait ce genre de requêtes par le passé, a soutenu qu'une partie des adolescentes ont été converties du christianisme à l'Islam en captivité.

Selon un rapport de l'International Crisis Group publié le mois dernier, Boko Haram a écrit une lettre ouverte au gouverneur de l'Etat de Kano en 2011, réclamant la libération de prisonniers islamistes.

Shekau a aussi formulé cette demande dans une vidéo obtenue lundi dernier par l'AFP, dans laquelle il revendiquait le rapt massif de Chibok.

L'armée nigériane a souvent été accusée d'arrestations arbitraires de milliers de personnes suspectées d'appartenir à Boko Haram, dont des femmes et des enfants, et de les incarcérer dans des conditions très difficiles, selon les organisations de défense des droits de l'homme.

Le 14 mars, Boko Haram a attaqué la base militaire de Giwa, à Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno, d'où des centaines d'insurgés ont été libérés.

Amnesty International dit avoir des "preuves crédibles" que plus de 600 personnes, des prisonniers en fuite, pour la plupart, non armés, ont été tués sommairement le 31 mars en représailles de l'attaque de Giwa.

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