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Berlin veut que les opérateurs de centrales nucléaires assument seuls leur démantèlement

Berlin veut que les opérateurs de centrales nucléaires assument seuls leur démantèlement

Le gouvernement allemand a déclaré lundi "ne rien savoir" d'une proposition des opérateurs de centrales nucléaires du pays de transférer à la puissance publique leurs réacteurs restants, et souhaite qu'ils assument seuls leur démantèlement.

"Nous ne savons rien de cette proposition", a affirmé une porte-parole du ministère de l'Economie et de l'Energie lors d'une conférence de presse régulière du gouvernement. "Il n'y a eu aucun contact" avec l'industrie à ce sujet, a ajouté un porte-parole du ministère de l'Ecologie, "et nous partons toujours du principe que les opérateurs assument la pleine responsabilité" du démantèlement de leurs réacteurs nucléaires.

L'hebdomadaire Der Spiegel évoque dans sa dernière édition un projet des groupes énergétiques EON, RWE et EnBW de transférer leurs neuf réacteurs nucléaires encore en activité dans une structure publique, de même que les plus de 30 milliards d'euros de provisions constituées dans leurs comptes pour leur démantèlement. Ils veulent laisser la puissance publique mener à bien celui-ci, y compris régler l'épineuse question des déchets nucléaires.

Contactées lundi, les entreprises concernées n'ont pas commenté l'information, qui avait déjà suscité dimanche la critique des partis d'opposition et de mouvements anti-atome.

A fin décembre 2013, les opérateurs avaient passé un total de 36 milliards d'euros de provision pour financer le démantèlement de leurs centrales, qui doivent graduellement cesser de fonctionner pour faire de l'Allemagne un pays sans nucléaire à l'horizon 2022. Ce montant "est suffisant" de l'avis du ministère de l'Economie.

Le porte-parole du ministère de l'Ecologie a précisé que la question du démantèlement des centrales donnerait lieu à des discussions avec les groupes d'énergie sur "la façon dont ils vont s'acquitter de leurs obligations".

Immédiatement après Fukushima, le gouvernement avait ordonné la fermeture définitive des huit plus vieux réacteurs du pays, puis était revenu sur un allongement de la durée de vie des centrales nucléaires accordé quelques mois auparavant. Les entreprises ont engagé une bataille juridique avec l'Etat sur plusieurs fronts pour être dédommagées des conséquences de cette décision.

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