Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Alves demande que le jeune qui lui avait lancé une banane retrouve son travail

Alves demande que le jeune qui lui avait lancé une banane retrouve son travail

Le défenseur brésilien du FC Barcelone Dani Alves a plaidé vendredi pour que le jeune supporteur de Villarreal, licencié selon la presse après avoir lancé une banane sur le joueur, puisse retrouver son travail.

"Mon unique préoccupation est que ce jeune a perdu son travail et ça je ne le voulais pas. Je ne voulais faire de tort à personne. C'était une blague et les gens en ont fait une révolution", a affirmé le joueur dans un entretien à la radio catalane Rac1.

"Je demande qu'on lui rende son travail", a ajouté le joueur brésilien de 30 ans.

Le jeune homme suspecté a été arrêté après le match et risque jusqu'à trois ans de prison pour incitation à la discrimination.

Le jeune, qui travaillait pour une équipe de division inférieure du club de Villarreal, a immédiatement perdu son travail, après avoir été banni du club, selon la presse.

Interrogé par l'AFP, le club s'est refusé à tout commentaire, affirmant vouloir protéger l'identité du suspect.

Alves s'est dit compatissant vis-à-vis du jeune qui "l'a peut-être fait comme une blague sans savoir ce qu'il faisait".

Le 27 avril, le Brésilien s'apprêtait à tirer un corner au stade Madrigal de Villarreal lorsqu'il a ramassé la banane qu'on venait de lui lancer, l'a épluchée et en a mangé un morceau avant de reprendre le jeu comme si de rien n'était.

Cette réaction pleine d'humour a enflammé les réseaux sociaux et entraîné de multiples manifestations de soutien, notamment de la présidente brésilienne Dilma Rousseff, de l'attaquant vedette du Barça Neymar et du président de la Fédération internationale de football (Fifa) Joseph Blatter.

"Je ne veux pas généraliser. Je ne dirai pas que l'Espagne est raciste. Je dis qu'il y a du racisme en Espagne", a affirmé le joueur de 30 ans. "Ca fait 11 ans que je suis ici et depuis 11 ans c'est la même chose", a-t-il répété.

Villarreal a écopé d'une amende de 12.000 euros par la Fédération espagnole de football (RFEF) mais pas d'une fermeture du stade. La Commission antiviolence du ministère de l'Intérieur a affirmé qu'elle ferait appel, exigeant une sanction plus lourde.

La Commission antiviolence a également décidé de se réunir prochainement pour "mener un débat en profondeur après avoir noté une augmentation en nombre et en gravité des incidents racistes (dans les stades)".

dbh/ib/jgu

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.