Les rebelles de Slaviansk ont déclaré vendredi qu'ils ne rendraient pas ce bastion des insurgés pro-russes dans l'est de l'Ukraine, désormais assiégé par l'armée.
"Nous ne rendrons pas la ville", s'est exclamé leur dirigeant, Viatcheslav Ponomarev, au cours d'une conférence de presse à la mairie.
"Ils (les soldats) sont tout près, ils bloquent les routes. La ville est sous blocus, nous sommes prêts à la défendre", a-t-il déclaré.
"Dans la mesure du possible, nous allons résister", a encore dit M. Ponomarev.
Cet ancien militaire a ajouté que l'armée ukrainienne recourait à "une tactique habituelle": interdire les accès à cette cité de 110.000 habitants, puis, dans un deuxième temps, la "nettoyer" en y faisant intervenir les "forces spéciales".
De fait, l'AFP a constaté que les forces ukrainiennes avaient érigé une série de barrages, avec blindés, hélicoptères et hommes bien équipés, notamment au nord-ouest et au sud-est de Slaviansk.
La présidence ukrainienne a expliqué vouloir "bloquer Slaviansk" afin d'empêcher les rebelles d'y envoyer des renforts. Elle affirme ne pas vouloir lancer de nouvel assaut, qui risquerait de faire des victimes civiles.
Viatcheslav Ponomarev a par ailleurs affirmé que ses partisans avaient au total fait prisonniers "une quarantaine de soldats de l'armée ukrainienne ayant pénétré sur notre territoire".
Il a assuré qu'ils étaient "en civil" et n'avaient "pas d'armes" sur eux au moment de leur capture, laissant entendre qu'ils avaient pour mission de se livrer à des activités de renseignement ou de sabotage.
bds/gmo/plh