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L'Ukraine plombe une nouvelle fois les vélléités acheteuses de Wall Street

L'Ukraine plombe une nouvelle fois les vélléités acheteuses de Wall Street

Wall Street a nettement reculé vendredi, l'angoisse des investisseurs face à la résurgence des tensions en Ukraine prenant le pas sur un bon indicateur américain et la saison des résultats: le Dow Jones a lâché 0,85% et le Nasdaq 1,75%.

Selon les chiffres à la clôture, le Dow Jones Industrial Average s'est déprécié de 140,19 points à 16.361,46 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a dégringolé de 72,78 points à 4.075,56 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a lâché 0,81% ou 15,21 points, à 1.863,40 points.

Dès l'ouverture, les indices sont partis dans le rouge, avant d'accentuer leurs pertes au cours de la séance.

"Une vague de pessimisme sur le marché a relégué au second plan une saison des résultats qui s'avère plutôt bonne jusque-là", a résumé David Levy, gérant de portefeuilles de Kenjol Capital Management.

La crise ukrainienne s'est à nouveau invitée au coeur des préoccupations des investisseurs.

"C'est le +facteur peur+ qui a joué ici", a expliqué Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. "D'autant que la guerre des mots s'accélère" entre Moscou, Kiev et les Occidentaux, a-t-il ajouté.

Les Occidentaux ont menacé vendredi d'introduire de nouvelles sanctions contre la Russie, accusée par Kiev de vouloir lancer "une troisième guerre mondiale" en soutenant les séparatistes de l'Est de l'Ukraine.

Sur le terrain, à peine une semaine après la signature d'un accord à Genève entre l'Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l'Union Européenne, plus rien ne semblait arrêter la confrontation, et la tension se faisait chaque jour plus vive dans l'Est entre Kiev et les séparatistes.

Dans ce contexte, l'annonce d'une progression plus forte qu'attendu du moral des ménages américains en avril est passée quasi inaperçue.

"C'est pourtant une bonne nouvelle pour la vigueur de la consommation des ménages américains", a noté M. Cardillo.

Les performances des entreprises qui ont publié leurs résultats depuis jeudi soir étaient par ailleurs contrastées: le géant des logiciels Microsoft et la chaîne de cafés Starbucks ont fait mieux que prévu. Mais le constructeur automobile Ford a déçu, tout comme, dans le secteur technologique, Amazon et Pandora, dont les titres se sont effondrés.

Dans leur sillage, "on a d'ailleurs noté une poursuite de la tendance baissière affectant les actions à forte croissance, dont Amazon est le symbole", a relevé M. Levy.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,666% contre 2,688% jeudi et celui à 30 ans à 3,439% contre 3,464% à la précédente clôture.

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