L'armée bolivienne a limogé 702 militaires pour "sédition", à la suite de manifestations par des sous-officiers, dont la majorité sont d'origine indienne, qui protestaient contre la discrimination raciale dont ils se disent victimes.
Le commandant en chef des forces armées, le général Victor Baldivieso, a même estimé que les protestations de quelque 2.000 sergents en uniforme, qui s'étaient doublées d'un appel à la grève, équivalaient à une sédition en vue d'un coup d'Etat.
Les sous-officiers, qui sont en majorité des indiens Aymara et Quechua, n'ont selon les règles actuelles de l'armée aucune possibilité de promotion au-delà du grade de sergent, ni accès aux instituts de formation des officiers.
"Nous ne sommes pas contre le gouvernement, nous sommes contre ce système capitaliste, neo-libéral et colonial qui règne dans l'armée", a expliqué le responsable d'une association de sous-officiers, qui avait appelé aux manifestations.
L'association estime que ces règles, ainsi que les fréquents actes de discrimination raciale dont sont victimes les indiens dans l'armée, sont contraires à la nouvelle Constitution promulguée par le président Evo Morales, lui-même un Aymara et le premier président à être issu de la majorité indienne.
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