Les actionnaires de PSA Peugeot Citroën, premier constructeur automobile français, ont approuvé vendredi une augmentation de capital de 3 milliards d'euros qui permettra l'arrivée de l'Etat français et du chinois Dongfeng comme nouveaux actionnaires.
Les résolutions nécessaires à cette opération en plusieurs étapes ont été adoptées à plus de 98%.
"Ces opérations ouvriront une nouvelle page de l'histoire du groupe", a déclaré aux 400 actionnaires réunis au siège à Paris le président du conseil de surveillance, Thierry Peugeot.
Les 3 milliards d'euros permettront de "financer un plan stratégique ambitieux, de consolider la situation financière" et le "profil de crédit", a-t-il insisté.
La première tranche, de 1,048 milliard sera réservée à l'Etat et au chinois Dongfeng. La seconde phase se fera pour un montant total de 1,952 milliard et sera ouverte à l'ensemble des actionnaires du groupe, Dongfeng et Etat compris.
Au terme de l'opération, l'Etat et Dongfeng possèderont chacun 14%, à égalité avec la famille Peugeot. L'opération devrait être lancée dès la semaine prochaine, selon une source proche du dossier.
L'arrivée fin mars de Carlos Tavares à la tête du groupe, "accélèrera le redressement" avec l'application du plan stratégique dévoilé mi-avril, qui table sur sur un retour à la rentabilité d'ici à 2018.
Pour y parvenir, le constructeur va réduire drastiquement le nombre de ses modèles, mieux positionner ses marques, se développer hors d'Europe, en particulier en Chine grâce à Dongfeng, et gagner de l'argent en Russie et en Amérique latine, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Englué dans la crise et trop petit à l'international, le groupe, qui emploie environ 84.000 salariés en France, a cumulé plus de 7 milliards d'euros de pertes en 2012 et 2013.
Son alliance avec l'américain General Motors, conclue au printemps 2012, a été réduite à peau de chagrin. PSA connaît déjà bien Dongfeng, avec lequel il possède trois usines à Wuhan, dans le centre de la Chine.
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